Commission EAT LANCET : Devenir flexitarien ne sauvera pas la planète (et vous esquintera peut être la santé au passage)

Ce billet est une traduction rapide et passionnée d’un article de chez Sustainable Dish qui écrit toujours de chouettes articles 🙂

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La commission EAT Lancet vient de publier une nouvelle recommandation somme toute drastique préconisant un changement alimentaire mondial. Leur régime « flexitarien » recommande de consommer moins de 14 grammes de viande rouge par jour, moins de 28 grammes de viande blanche par jour, moins de 28 grammes de poisson par jour, 1/4 d’œuf et 250 ml de lait (ou un « équivalent laitier », soit environ 57 grammes de fromage, attendez , vous ne pouvez manger de gras laitier du tout donc pas de fromage en fait) par jour.

Pour vous donner une idée de ce que représentent les 14 grammes de viande rouge quotidiens recommandés par EAT, imaginez un steak standard de 120 grammes… Coupez ce steak en 8 morceaux. Vous pouvez manger moins d’un huitième de ce steak. Une petite bouchée, c’est tout. Pour lire un résumé en français, c’est ici.

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Ce régime EAT « idéal » impliquerait que la personne lambda triple sa consommation de haricots et de légumineuses et quadruple sa consommation de noix et de graines. Voici la teneur des recommandations alimentaires quotidiennes préconisées dans le rapport EAT Lancet.

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Il y a des choses qui me dérangent dans ces recommandations, comme le fait que l’on nous « permette » de manger davantage de calories provenant du sucre que de calories provenant de la viande ou de l’œuf.

Selon EAT Lancet, vous pouvez manger 8 cuillères café de sucre quotidiennes, mais seulement 1/4 d’œuf par jour.

L’huile de palme a sa propre catégorie dans ces recommandations, même si la plupart des pays ne peuvent pas cultiver ce palmier. Cette huile doit donc être transportée, sans compter que les méthodes de cette culture ne sont pas durables.. nous ne devrions manger ni beurre ni fromage, pas de graisse laitière du tout toujours selon EAT. Que sommes-nous censés faire avec tous ces restes de graisses laitières des 250 ml de ce lait écrémé que les gens sont censés boire quotidiennement ? Le rapport recommande de réduire les aliments transformés, mais les graisses recommandées sont des huiles de graines ultra-traitées et inflammatoires.

On nous dit aussi de manger plus de calories provenant des fruits que des légumes (les fruits ne sont pas aussi nutritifs que les légumes et pour ceux qui cherchent à améliorer leur santé métabolique, les fruits n’aideront pas). Et à plus de 800 calories par jour, qui va vraiment manger des céréales « complètes » non transformés ? Grâce à l’American Heart Association, la plupart des gens pensent que les céréales sucrées pour petit-déjeuner sont « des céréales complètes ».

Comment les gens vont-ils interpréter ces recommandations ? En tant que diététicienne, je considère les barres Chocapic davantage comme des biscuits que comme un petit déjeuner, mais je crois que les gens vont interpréter que ces barres de céréales, en raison de leurs allégations santé « céréales complètes », sont un « aliment approprié pour le petit déjeuner ».

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Le consommateur moyen ne mange pas de riz brun et de germe de blé, et vilipender les œufs et la viande fera plus de mal que de bien. Lorsqu’on observe des pics de glycémie chez des personnes en bonne santé (qui sont maintenant en minorité) après qu’elles aient mangé un bol de flocons de maïs et de lait, il est évident que la recommandation de consommer 60 % de ses calories provenant des céréales n’est pas une bonne idée.

Je suis sûr que beaucoup d’autres membres du monde de la diététique auront bien encore d’autres choses à dire au sujet de cette grande quantité de céréales et d’huile que le « régime idéal » recommande, qui m’apparait réellement problématique. Il y a tellement de choses sur lesquelles revenir dans ce rapport, et comme par un heureux hasard, il se trouve que je suis en train de faire un film sur les bénéfices nutritionnels et environnementaux d’une « meilleure viande« , je vais donc me plonger dans les allégations anti-viande de cet article.

D’autres membres de la communauté de la « real food » (ndlt: mouvement de retour à une alimentation locale et traditionnelle) ont déjà écrit sur les biais et les potentiels conflits d’intérêts qui se cachent derrière les auteurs du rapport de EAT Lancet. Ces « chercheurs » qui pensent que les mangeurs de viande sont aussi nocifs que des fumeurs et qu’ils devraient manger leurs repas à l’extérieur du restaurant ne raisonnent évidemment pas sur une base scientifique et devraient être exclus des décisions concernant les politiques alimentaires. Et bien que l’article EAT Lancet admette que « la production animale peut également être essentielle pour soutenir les moyens de subsistance, les services écosystémiques des prairies, la réduction de la pauvreté et les avantages de l’état nutritionnel », leur crédo c’est « la viande est mauvaise pour votre santé et l’environnement ».

Les conséquences d’une réduction de la consommation de viande pourraient être dévastatrices pour les gens et la planète.

1. Il n’y a aucune preuve que la viande vous tuera.

Le rapport EAT Lancet exagère considérablement les études liant la consommation de viande à une mauvaise santé. Les études vilipendant les effets de la viande sur la santé sont basées sur l’épidémiologie, qui ne peut pas montrer la cause réelle des évênements observés, seulement des associations. Beaucoup de choses sont associées à beaucoup d’autres choses, comme le montre cet exemple :

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Les végétariens ont tendance à s’approvisionner dans les magasins d’alimentation naturelle, à faire du yoga, à ne pas boire autant que les consommateurs de viande et, en général, à avoir un mode de vie plus sain que les gens qui suivent un régime occidental typique. Lorsque tous ces facteurs liés au mode de vie sont pris en compte, une étude récente de très grande envergure n’a révélé « aucune différence significative dans la mortalité toutes causes confondues chez les végétariens et les non-végétariens ». En fait, cette étude a conclu qu’un régime végétarien est associé à une moins bonne santé (incidence plus élevée de cancer, d’allergies et de troubles de santé mentale), à un plus grand besoin de soins de santé et à une moins bonne qualité de vie.

Le lien entre le bacon, les viandes transformées et le cancer du côlon est également honteusement exagéré. La probabilité de développer un cancer du côlon en mangeant de la viande transformée est statistiquement insignifiante. Le risque de développer un cancer en mangeant environ deux morceaux de bacon par jour est de 18 %, ce qui semble élevé, mais si l’on considère que le risque moyen de développer un cancer du côlon est de 5 %, manger du bacon ne ferait qu’augmenter votre risque à 6 %. C’est très différent de la tabagie qui augmente votre risque de cancer de 2360%.

2. Nous avons besoin de PLUS de protéines

Le rapport EAT Lancet indique que 0,8 grammes par kilos de poids corporel, soit environ 10 % de l’apport calorique total, est « adéquat » pour l’apport en protéines, mais que les enfants et les personnes âgées peuvent en avoir davantage besoin et reconnaît également que les sources animales constituent la meilleure source de protéines.

En vérité, 0,8 grammes par kilos est le minimum, et non la quantité optimale pour la plupart des gens. En tant que macronutriment le plus rassasiant, les protéines animales sont le moyen le moins calorique d’atteindre la satiété et d’obtenir la majorité de vos micronutriments. De nombreuses études ont démontré qu’une personne qui grandit, dont le métabolisme est abimé (c’est-à-dire la moitié des Américains), qui est très stressée, qui veut perdre du poids, qui veut gagner du muscle, qui veut récupérer d’une maladie ou qui est âgée de plus de 40 ans, bénéficerait probablement davantage du double des ANR en protéines, environ 20% des calories totales ou 1,6g/kg. J’ai écrit un long article sur les besoins en protéines ici et le New York Times a également publié un article disant que toute personne de plus de 40 ans devrait consommer le double de l’ANR en protéines.

Étant donné que la majeure partie de la population souffre d’un métabolisme abimé et que les chercheurs reconnaissent que l’augmentation de l’apport en protéines comporte des avantages métaboliques, mais que nous essayons aussi de réduire l’apport calorique global, il serait très logique de recommander plus de protéines animales plutôt que de davantage de légumineuses et de noix. Essayer d’obtenir vos protéines des haricots et des noix signifie que vous devriez manger une tonne de calories et d’hydrates de carbone supplémentaires pour y parvenir.

3. Les protéines animales sont supérieures aux légumineuses et aux noix

En tant qu’omnivores, nos organismes sont performants à digérer les graisses et protéines animales, et nous produisons naturellement des acides et de la bile pour décomposer les protéines assez facilement. Les protéines sont les éléments constitutifs de notre corps, et les sources animales sont les sources de protéines les plus complètes parce qu’elles contiennent tous les acides aminés dont nous avons besoin pour une santé optimale. Le fer héminique du steak est la meilleure source de fer, la plus biodisponible, et une petite portion de 113 grammes de boeuf contient 95 % de l’ANREF de B12, ce que les plantes ne peuvent pas vous offrir.

Le fer et la B12 sont deux des carences en nutriments les plus courantes dans le monde selon le CDC. La carence en B12, en particulier, peut causer des lésions cérébrales permanentes chez les nourrissons en développement et est plus fréquente chez les végétariens et les végétaliens. Le régime alimentaire recommandé par EAT Lancet ne fournit pas assez de B12 et nécessite une supplémentation. En fait, la plupart des vitamines et des minéraux dont nous avons besoin sont plus disponibles et mieux absorbées quand ils proviennent de sources animales. Dans quelle mesure est-il judicieux sur le plan nutritionnel, respectueux de l’environnement ou éthique de conseiller un régime alimentaire déficient en nutriments à la population mondiale ?

Pour obtenir la même quantité de protéines dans un steak de 113 grammes (181 calories), il faudrait manger 340 grammes de haricots rouges (presque 500 grammes !) plus une tasse de riz, soit 638 calories, et 122 g de glucides. Essayez de vous représenter combien c’est délicat d’obtenir 100 g de protéines avec ce type de régime !

Puisque la plupart d’entre nous ne cherchent pas à manger PLUS de calories ou d’hydrates de carbone en excès, le boeuf est clairement le meilleur choix. Le poisson, les mollusques et crustacés et autres protéines animales sont également supérieurs aux haricots en termes de calories, de vitamines et de minéraux. Et en parlant d’émissions de méthane, les haricots n’ont pas forcément la réputation d’être l’aliment le plus digeste. Les flatulences excessives ne sont pas seulement inconfortables, c’est réellement gênant !

Et les noix ? Pour obtenir les 30 g de protéines d’amandes, il faudrait consommer un peu plus de 1 tasse d’amandes hachées, soit plus de 850 calories et 75 g de gras. Bigre !

4. Le lait peut être un problème pour plus de la moitié de la population mondiale

La recommandation EAT Lancet de consommer 250 ml de lait (ou « équivalents laitiers », ce qui signifie environ 57 grammes de fromage) par jour est inappropriée pour une recommandation diététique globale. Les produits laitiers sont problématiques pour la plupart des humains, environ 65 % de la population souffrant d’une certaine forme d’intolérance au lactose. Dans certaines ethnies, jusqu’à 90 % des adultes ont des problèmes avec le lait. Elle peut causer des troubles hormonaux et digestifs, de l’acné et une prise de poids.

5. Réduire la consommation animale augmentera les carences en nutriments des populations
La viande rouge est importante pour l’alimentation humaine dans sa globalité et « son apport en protéines et en micronutriments essentiels est sous-estimé« . Une étude récente s’est penchée sur ce qui pourrait se produire si les États-Unis éliminaient les produits d’origine animale de leur régime alimentaire. Le nombre total de calories augmenterait (nous avons déjà un problème de surconsommation de calories) et les carences en nutriments augmenteraient également. Et qu’en est-il de toutes nos émissions de gaz à effet de serre (GES) ? Les émissions globales ne seraient réduites que de 2,6 %. Il s’avère que l’élimination des animaux « créerait un approvisionnement alimentaire incapable de subvenir aux besoins nutritionnels de la population américaine« .

La carence en fer est la carence en éléments nutritifs la plus courante et la plus répandue chez les femmes en âge de procréer et les enfants. Chez les enfants, elle peut causer des retards de développement et des problèmes de comportement. Les végétariens souffrent généralement d’ne carence en fer qui est un facteur de risque du diabète de type 2. Le fer héminique, que l’on trouve dans la viande rouge, est le fer le plus absorbable, de l’ordre d’une absorption deux à trois fois meilleure que le fer d’origine végétale, et son absorption dépend également des réserves actuelles de fer. En Nouvelle-Zélande, les hospitalisations pour carence en fer ont doublé au cours des dix dernières années, la consommation de viande rouge ayant diminué. Le végétarisme en Nouvelle-Zélande est en hausse de près de 30 %, et parmi les personnes qui mangent de la viande, c’est une consommation qui se caractérise par plus de deux fois plus de poulet et de porc, tandis que la consommation de bœuf et d’agneau est en baisse spectaculaire.

Les signes précoces d’une carence en fer comprennent la fatigue, les étourdissements et l’essoufflement. Chez les enfants, la carence en fer est très grave et peut entraîner un retard de croissance. Après avoir passé en revue les divers aliments recommandés dans le régime alimentaire EAT Lancet, je n’arrive pas à comprendre comment quelqu’un peut obtenir suffisamment de fer sans fortification ou suppléments, d’autant plus que le soja et les composants des haricots, comme l’acide phytique, peuvent empêcher l’absorption du fer.

Obtenir une quantité adéquate de vitamine A est un autre problème avec le régime alimentaire prescrit par EAT Lancet. Les aliments végétaux contiennent une forme inactive de vitamine A appelée bêta-carotène. La conversion en vitamine A active est assez inefficace pour près de la moitié de la population qui possède un gène qui réduit la conversion du bêta-carotène en vitamine A d’environ 70 %.

Je ne vois pas non plus comment ce régime répondrait aux besoins en calcium de la population. Le calcium présent dans les aliments d’origine végétale n’est pas aussi biodisponible que le calcium provenant d’aliments comme les produits laitiers et les sardines. Une faible teneur en calcium et en vitamine D (un autre nutriment problématique dans les régimes végétaliens) est une très grande préoccupation pour la santé des os. Les taux de fracture sont 30% plus élevés chez les végétaliens que chez ceux qui consomment des produits animaux.

La recherche montre que les femmes enceintes qui ne mangent pas de viande sont plus susceptibles d’accoucher prématurément et de donner naissance à des nouveau-nés de faible poids. D’autres nutriments préoccupants pour ceux qui suivent un régime sans viande sont la glycine, le sélénium, la méthionine, la taurine, la créatine, la choline et l’iode. La carence en iode peut entraîner des lésions cérébrales et un retard mental irréversible. Parmi les carences nutritionnelles les plus préoccupantes de la population végétarienne et végétalienne figure la vitamine B12. Une carence en B12 peut causer la dépression, la psychose et des troubles cognitifs. Les aliments végétaux comme les algues marines, la levure de bière et le soja fermenté contiennent des analogues de la B12 et non la forme véritable de la B12. Ces analogues augmentent en fait votre besoin de la vraie forme de B12.

Dans les pays en voie développement où la malnutrition reste un problème bien réel, la réduction de la viande à ces niveaux infimes suggérés par EAT LANCET aura de graves conséquences. Lorsque les gens n’ont pas accès à des suppléments ou à des hamburgers végétariens hautement transformés et coûteux, et que leurs terres ne conviennent qu’au pâturage des animaux, l’élimination de la majorité de leurs aliments nutritifs denses pour les remplacer par des céréales et des noix provenant de loin n’est pas une solution durable, saine ou éthique.

6. Notre système alimentaire ne produit pas suffisamment de fruits et légumes
Une étude récente a révélé que si le monde entier mangeait selon les recommandations de Harvard pour les fruits, légumes et protéines recommandés, la production mondiale ne suivrait pas.

« Les résultats montrent que le système mondial produit actuellement trop de céréales, de graisses et de sucres, alors que la production de fruits et légumes et, dans une moindre mesure, de protéines ne suffit pas à satisfaire les besoins nutritionnels de la population actuelle. »  :

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Nous aurions également davantage de déchets alimentaires dans ce nouveau scénario alimentaire, pas moins. Les céréales, les fruits et les légumes constituent actuellement la plus grande partie des déchets alimentaires, pas la viande. Soyons réalistes, nous sommes vraiment très doués pour produire de la « nourriture » destinée aux humains – du sucre, des céréales et des huiles de graines industrielles pauvres en nutriments et stables à l’entreposage qui causent le diabète et l’inflammation.

7. Le boeuf est un contributeur de protéines majeur du système alimentaire

Parce que 90 % de ce que le bétail consomme n’est pas comestible par les humains et parce qu’il paît sur des terres qui ne peuvent être cultivées, le bétail produit en fait plus de protéines pour l’approvisionnement alimentaire que ce qu’on aurait pu produire sans lui. J’en parle davantage dans les sections sur l’environnement ci-dessous, mais les ruminants qui constituent ce qu’on nomme le bétail, augmentent en fait les capacités de nos terres utilisables en convertissant des aliments que nous ne pouvons pas manger sur des terres que nous ne pouvons pas cultiver, en protéines de qualité. En fait, ils « recyclent » les aliments pauvres en nutriments en aliments denses en nutriments. Si nous devons nourrir une population croissante, nous devons utiliser des zones fragiles, rocheuses et escarpées qui ne peuvent pas supporter des cultures comme le maïs. Si nous ne faisons pas paître ces zones délicates avec des animaux comestibles, nous perdons la capacité d’utiliser ces terres pour la nourriture, et la terre en souffre aussi ! Contrairement au discours dominant, l’élimination de la viande bovine ne « libérera » pas des tonnes de nourriture supplémentaire pour lutter contre la faim.

90% de ce que le bétail consomme n’est pas comestible pour les humains.

8. Les aliments ultra-transformés, voilà le problème !
Si nous devions blâmer une catégorie d’aliments, ce ne devrait certainement pas être la viande rouge, car notre consommation (moins de 60 grammes par personne par jour aux États-Unis) est inférieure à ce qu’elle était en 1970. Ce que nous consommons davantage, ce sont les huiles raffinées et les produits céréaliers hautement transformés. C’est peut-être sur cela que nous devrions nous concentrer ?

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Ce dont les gens ont besoin, en particulier ceux qui sont en surpoids ou qui souffrent du syndrome métabolique ou du diabète de type 2, c’est de protéines qui contiennent moins de calories et de glucides, exactement le contraire du blé, du maïs, des haricots et du riz. Les meilleures sources de protéines sont d’origine animale. La chair animale renferme une protéine complète plus dense en nutriments, biodisponible et contient moins de calories par gramme que celles contenues dans les plantes. Pour en savoir plus à ce sujet, vous pouvez lire ceci.

9. Toutes les terres agricoles ne peuvent pas être cultivées

EAT Lancet semble ignorer le fait que toutes les terres ne peuvent être employée pour les cultures. Ce n’est pas parce que vous supprimez les animaux du paysage que vous pouvez automatiquement y faire pousser des lentilles ou du chou frisé. Plus de 40% des terres des États-Unis sont des pâturages et des terres qui sont trop rocailleux, abrupts et/ou arides pour soutenir l’agriculture cultivée – pourtant, ces terres peuvent accueillir du bétail et ainsi permettre le recyclage de protéines. 90% de ce que mangent les bovins sont des restes de fourrage et de plantes impropres à la consommation humaine. Bien que le poulet d’élevage industriel consomme principalement des céréales poussées sur des terres cultivées, 85 % des bovins élevés pour leur viande paissent sur des pâturages qui ne peuvent être utilisés pour la production de cultures.

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10. Les bovins recyclent les résidus de culture

Quel autre aliment miracle peut se targuer de contribuer à diminuer le « gaspillage de nourriture » en protéines tout en aportant un engrais de haute qualité aux sols ? Si ce champ n’était pas pâturé, les tiges de maïs émettraient du méthane en se décomposant. Les éleveurs de bétail font aussi paître les champs de blé récoltés et d’autres cultures. Les éleveurs utilisent également une autre technique pour faire paître le bétail et les chèvres parmi les arbres fruitiers et les arbres à noix comestibles, appelée agrosylvopastoralisme. Les porcs sont magiques dans les vergers de pommiers, ils convertissent en lard les pommes tombées qui seraient normalement considérées comme des déchets. Les animaux peuvent maintenir les adventices sous contrôle, entretenir les terrains, améliorer la fertilité et la capacité de rétention d’eau du sol, ET produire de la viande sans prendre de « l’espace supplémentaire« .

11. Les allégations concernant le méthane contre le bétail sont exagérées

Les arguments concernant les émissions de méthane couramment invoqués à l’encontre de la viande bovine sont également exagérés. Selon l’Environmental Protection Agency, les gaz à effet de serre provenant des bovins de boucherie ne représentent que 2 % des émissions aux États-Unis. Par contre, le transport représente 27 % des émissions aux États-Unis, ce qui représente un problème plus préoccupant et nécessite de s’intéresser à la problématique globale des transports afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Je viens de publier un podcast avec Frank Mitloehner, expert en émissions de gaz à effet de serre dans l’agriculture animale, qui explique quel est le réel problème en termes d’émissions de gaz à effet de serre, et pourquoi les émissions de méthane du bétail sont exagérées. De plus, il mets l’emphase sur la façon dont les ruminants sont un acteur essentiel du recyclage des nutriments.

12. Le bétail bien géré a la capacité de permettre de stocker du carbone dans le sol.

Le bétail, lorsqu’il est bien géré, peut en fait faire partie de la SOLUTION climatique. Une nouvelle étude vient d’être publiée par l’État du Michigan. Les chercheurs ont observé le phénomène de la séquestration du carbone pendant quatre ans. Et bien que le système des parcs d’engraissement ait produit moins d’émissions (en termes de flatulences de vache) lorsqu’on examine l’ensemble du système du cycle de vie, les bovins bien gérés dans les pâturages (fréquemment déplacés vers de nouveaux pâturages) ont produit un PUIT DE CARBONE TRES NET. Les émissions ont été entièrement compensées par la quantité de carbone séquestrée dans le sol. Et il n’est pas ici question d’une petite quantité de carbone, mais d’une quantité très significative.

13. Les ruminants au pâturage améliorent la biodiversité et d’autres marqueurs écologiques
Le bétail qui paît sur des terres que nous ne pouvons pas cultiver, et qui produit des protéines et des micronutriments de haute qualité à partir d’aliments que nous ne pouvons pas manger me semble être un système gagnant-gagnant. De plus, un bétail bien géré peut améliorer la capacité de rétention d’eau de la terre, ce qui rend les précipitations plus efficaces et augmente la biodiversité. Pourquoi est-ce important ? Parce que plus un écosystème est diversifié, plus il est résilient. Nous avons besoin de plus de variété, pas de moins. Si nous labourons chaque centimètre d’espace possible pour planter de vastes champs d’une seule culture en utilisant des produits chimiques pour annihiler tous les insectes et les mauvaises herbes, nous détériorerons davantage la santé de notre sol. Un système alimentaire sans animaux est tout simplement malsain et insoutenable et va à l’encontre de la direction que nous devrions prendre. Nous avons besoin de plus d’agriculture régénératrice, et cela inclut les animaux de pâturage.

14. Pourquoi instaurer une taxe sur la viande est une mauvaise idée

De plus, une taxe sur la viande, comme les experts le savent, j’en suis sûr, n’est qu’une taxe sur les pauvres. Le week-end dernier, j’ai du faire une course à la supérette, j’en ai profité pour prendre une petite photo des articles sur le tapis roulant qu’achetait le client qui me précédait. Cette personne achetait des boissons gazeuses, des biscuits, des petits gâteaux, des beignets, de la charcuterie et du bacon. En tant que diététiecienne, je considère que les articles les PLUS sains de son chariot sont de loin le bacon et la charcuterie. Soyons réalistes sur les causes de notre épidémie d’obésité et de diabète.

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Pensez-vous que cette personne va bientôt passer à un régime à base d’aliments bruts, de céréales non transformées et de tofu plus huile de palme ? Sait-elle même cuisiner ou a t’elle accès à une cuisine ? Sait elle ce que cette nourriture lui fait ? La longévité figure-t-elle en tête de sa liste de priorités, ou peut-être pensez-vous qu’elle pourrait avoir d’autres problèmes qui l’empêchent d’avoir une meilleure santé ?

La plupart des gens achètent de la viande transformée parce qu’elle est moins chère et plus facile à préparer que la viande fraîche. Pour ceux qui ont un revenu limité et qui sont en situation d’insécurité alimentaire, une taxe sur les viandes transformées ne signifiera pas qu’ils dépenseront plus pour de la viande fraîche, mais plutôt que leur budget d’épicerie sera simplement dépensé pour des aliments encore plus transformés. La nourriture bon marché et pauvre en nutriments a vraiment bon goût. C’est une dépendance qui coûte peu sur le plan du budget. Lorsque des gens très intelligents qui travaillent dans les laboratoires pour s’assurer que « vous ne pouvez pas en manger qu’un seul », il peut être très difficile de changer des habitudes alimentaires, surtout quand une meilleure santé n’est pas en tête de liste des priorités.

Au lieu de pénaliser ceux qui font de mauvais choix alimentaires, pourquoi ne pas commencer à la source ? Que diriez-vous d’éliminer les subventions qui encouragent la production d’aliments bon marché et pauvres en nutriments à la place ?

15. Beaucoup de gens dépendent de l’élevage

Dans son livre « Defending Beef« , Nicolette Hahn Niman souligne également le concept très important selon lequel les animaux domestiques ont une grande importance nutritionnelle et alimentaire dans les pays en développement. De nombreuses personnes pauvres dépendent du bétail, et l’élimination des animaux du système alimentaire accroîtrait en fait la faim et la pauvreté, ce qui amènerait davantage de personnes à compter sur le gouvernement pour obtenir une aide alimentaire. Nicolette écrit : « Contrairement à l’agriculture, qui produit des produits sporadiques, saisonniers et périssables, le bétail est un bien qui peut être entretenu pendant de courtes ou de longues périodes, puis rapidement converti en nourriture ou en argent au besoin.« 

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Dans la mesure où les cultures exigent un bon sol avec peu de roches, l’accès à des pluies régulières ou l’irrigation, et ne peuvent être récoltées qu’à un moment précis, c’est une source de nourriture beaucoup moins sûre. Contrairement aux cultures, les animaux peuvent être déplacés, pensez à l’importance que cela revêt pour quelqu’un qui n’a pas les moyens de posséder une terre. Ils nécessitent également moins d’attention et de ressources que les cultures et peuvent se multiplier par eux-mêmes (pas besoin d’acheter des semences à Monsanto !).

L’élevage est une sécurité alimentaire pour beaucoup de personnes dans les pays en développement.

16. Nous n’avons pas le droit de forcer les gens à manger « à notre façon »

Quelle que soit votre philosophie alimentaire individuelle, vous ne pouvez pas légiférer pour que les gens mangent d’une certaine façon. Tout d’abord, ça ne marchera pas. Les gens vont manger ce qu’ils veulent. Les aliments transformés ont bon goût et beaucoup de gens n’y renonceront pas.

Je pense également qu’il est contraire à l’éthique de forcer les gens à manger des aliments qui ne proviennent pas de leur région et qui ne sont pas culturellement appropriés. L’idée qu’un groupe de personnes privilégiées, riches, blanches et maigres puisse trouver une solution diététique globale est insensée. Voici un exemple parfait de la façon dont nous avons tout faux :

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Devrions-nous dire au Nunavik, une population qui vit traditionnellement de la viande sauvage (et non de la banane) que ses aliments traditionnels sont dans la catégorie « rouge » et qu’ils risquent des maladies cardiaques parce qu’ils mangent trop riche en graisses saturées ? Au lieu de cela, les aliments encouragés sont les bananes, le jus d’orange, la pastèque et 6 à 8 portions de céréales comme le pain, le riz et les céréales transformées. En quoi ce serait bon pour eux ?

J’ai récemment échangé avec une végan sur mon compte Instagram. Elle insistait sur le fait que le projet de loi obligeant les restaurants de Los Angeles à servir des plats végétaliens était une bonne idée. Cette personne pense en fait qu’elle a le droit d’exiger, en vertu de la loi, que les entreprises privées répondent à ses préférences alimentaires. Elle faisait valoir qu’être végétalienne était une chose plus sérieuse qu’une allergie anaphylactique aux noix, et qu’une loi est le seul moyen de s’assurer qu’elle puisse trouver des aliments sans animaux lorsqu’elle mange au restaurant. En quoi ce niveau d’égocentrisme est-il acceptable ? Personnellement, je suis atteint de la maladie coeliaque et je ne m’attends pas à ce que les restaurants me servent – s’ils le font, très bien, mais je ne crois pas qu’il soit éthique de les forcer par la loi à respecter mes restrictions. Il y a des gens qui meurent lorsqu’ils sont exposés à certains aliments, mais il n’y a aucune loi qui oblige les restaurants à servir des aliments sans noix, sans gluten, ou tout autre régime alimentaire spécial. Pourquoi les personnes suivant un régime végétalien devraient-elles obtenir une loi spéciale ? Je suis tout à fait d’accord si quelqu’un choisit personnellement de manger d’une certaine façon, mais d’exiger des autres qu’ils s’adaptent à la loi n’est certainement pas acceptable.

Les recommandations diététiques EAT Lancet soutiennent effectivement une idéologie diététique phobique de la viande sur toute la planète, et tentent de rendre ces idées (basées sur une science très bancale) applicables par les politiques gouvernementales

17. Tout le monde n’a pas accès aux produits frais locaux, dont les émissions carbones sont souvent plus élevées que celles de la viande.
Les produits frais ne sont pas cultivés toute l’année, ne sont pas disponibles pour tout le monde, et par calorie, poids et micronutriments, plus chers que les légumes. Oh, et la laitue émet trois fois plus de GES que le bacon et les fruits ont la plus grande empreinte énergétique et hydrique par calorie. Je n’ai nul vu part cela mentionné dans le rapport de l’EAT Lancet…

18. Il existe d’autres façons d’améliorer votre alimentation

La vérité est que nous ne savons pas grand-chose sur la nutrition et que nous ne devrions certainement jamais établir une politique alimentaire mondiale basée sur l’épidémiologie (les études qui ne peuvent que montrer les associations et ne pas prouver la cause). Pourquoi ne pas tenir compte des traditions alimentaires sur lesquelles les communautés ont prospéré pendant des siècles, de la capacité d’une région à produire et à stocker ces aliments en fonction du climat ?

Étant donné le peu de connaissances que nous possédons sur la nutrition humaine et le fait que les aliments transformés sont généralement pauvres en nutriments et non ce grâce à quoi les humains ont mangé lors de leur évolution, pourquoi ne pas commencer par là, en encourageant les gens à cuisiner eux mêmes et à manger moins d’aliments ultra-transformés en général ?

Pourquoi ne pas adopter une directive générale similaire à celle du Brésil ?

1. Faites des aliments naturels ou peu transformés la base de votre alimentation

2. Utilisez les huiles, les graisses, le sel et le sucre en petites quantités lors de l’assaisonnement et de la cuisson.

3. Limitez la consommation d’aliments transformés (c’est-à-dire par exemple de fruits en conserve par rapport aux fruits frais)

4. Évitez la consommation d’aliments ultra-transformés (boissons sucrées, bonbons, chips, etc.).

5. Mangez régulièrement dans un environnement approprié et calme et, dans la mesure du possible, avec d’autres personnes.

6. Faites vos courses dans des endroits qui offrent une variété d’aliments naturels ou peu transformés.

7. Développez des aptitudes à la cuisine, entrainez vous à cuisiner et partager vos compétences culinaires

8. Planifiez votre emploi du temps de façon à donner à la nourriture et à l’alimentation de l’importance dans votre vie.

9. À l’extérieur de la maison, préférez les endroits où l’on sert des repas fraîchement préparés.

10. Méfiez-vous de la publicité et du marketting.

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De nombreux régimes qui diffèrent radicalement des recommandations de l’EAT Lancet en matière d’alimentation mondiale ont fait leurs preuves en terme d’inversion de maladies comme le diabète de type 2. Des essais cliniques ont montré une rémission du diabète dans le cadre d’un régime riche en graisses, modérément protéiné et pauvre en glucides (cétogène) qui comprend beaucoup plus de produits animaux que le régime recommandé par EAT Lancet. Bien que je ne pense pas que le régime cétogène doive être LA solution diététique mondiale, l’essai Virta montre certainement qu’il ne devrait pas y avoir un seul régime pour toutes les personnes, et que nous devrions penser en dehors des sentiers battus et de l’épidémiologie nutritionnelle si nous voulons résoudre notre crise du diabète de type 2. Traditionnellement, les humains ont vécu une vie très saine avec une grande variété de ratios de macronutriments et il semble clair qu’une fois que les aliments modernes et ultra-traités entrent en jeu, les ennuis commencent.

19. Il existe des moyens plus efficaces de réduire votre empreinte carbone

Et que peuvent faire les individus pour réduire leur empreinte carbone ? Selon une méta-analyse récente, le fait d’avoir un enfant de moins (dans les pays industrialisés), dont l’impact est de loin le plus important, de vivre « sans voiture », d’éviter un aller-retour transatlantique et d’acheter de l’énergie « verte » a beaucoup plus de répercussions sur notre empreinte carbone que nos choix alimentaires.

20. La viande rouge est devenue injustement le bouc émissaire

Fredéric Leroy  analyse que la viande rouge est un bouc émissaire pratique, qui absorbe notre stress au sujet des changements climatiques et de notre santé défaillante, et je suis entièrement d’accord. Il n’existe pas de régime alimentaire unique et parfait pour tous les états de santé et toutes les régions du monde, et il est ridicule d’en prescrire un pour le monde entier. Il est temps d’examiner les preuves que nous avons, d’admettre ce que nous ne savons pas et de cesser de cibler la viande comme cause du réchauffement planétaire et des maladies modernes. Nous avons clairement des problèmes avec notre système de production alimentaire (tant dans la façon dont nous cultivons que dans notre système de production industrielle de viande). Avec moins de 60 ans d’agriculture à notre rythme actuel de dégradation des sols, il est essentiel de se concentrer sur la santé de nos sols (ce qui inclut l’utilisation d’animaux bien gérés). Il serait beaucoup plus efficace de s’efforcer de déterminer COMMENT nous produisons les aliments que de se concentrer sur ce que nous produisons.

La viande rouge a été injustement vilipendée comme étant malsaine et mauvaise pour l’environnement.

Malheureusement, peu de gens s’opposent à cette offensive anti viande.

vaches-sacrees12b

(cows are innocent <3)

10 commentaires sur « Commission EAT LANCET : Devenir flexitarien ne sauvera pas la planète (et vous esquintera peut être la santé au passage) »

  1. Ouaips. Par contre j’aurais juste une remarque: perso je consomme beaucoup de graisses de qualité, ce qui aide vachement à diminuer la conso des céréales, pseudo-céréales et légumineuses (avec leurs anti-nutriments, fodmaps, gluten et compagnie). Et mon cholestérol est parfait (peu de cholestérol et très peu de LDL, il se pourrait que ce soit grâce à une bonne génétique mais pas que!!) Il se pourrait que la diabolisation des graisses soit aussi problématique que la diabolisation de la viande, entre autre parce que si l’on consomme peu de graisses, on va forcément devoir manger beaucoup d’autres choses pour avoir quand même assez de calories (céréales, légumineuses, viande maigre, sucres en tous genre…).
    Donc on pourrait envisager de recommander non seulement la conso de produits animaux mais aussi la conso de bonnes graisses animales, comme les viandes grasses ou les laitages fermentés au lait cru (dont les minéraux sont + assimilables que ceux des laitages pasteurisés/themrisés/UHT, à ma connaissance). Parce qu’il y a quand même une grosse différence entre un yaourt de supermarché, et un fromage de chèvre au lait cru fermier!! Tout comme il y a une grosse différence entre un nuggets et un morceau de poitrine fumée artisanale, issue d’un élevage en plein air!!

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  2. Un article qui aurait pu être intéressant mais qui manque cruellement de recul dans ces analyses, réaliser que le rapport est assez flexible en fonction de la culture et d’autres facteur et qu’il n’était pas une loi aurait aidé (exemple du lait qui est dans la tranche 0 jusqu’à 500 grammes, le rapport n’est donc pas concerné par le point 4).
    Je pense aussi que vous avez été influencé par votre pratique professionelle, les personnes qui confondent céréales complètes et chocapics ont probablement plus besoin de vous voir qu’une personne avec un minimum de connaissances à ce sujet. S’il est intéressant de se demander comment le rapport sera perçu il me parait difficile de croire que des gens connaissant si peu à la nourriture le lirait/ seraient influencés par ce dernier.
    Je suis bien curieux aussi de ce qui a pu vous pousser à dire que les végétariens boivent moins et font plus de yoga sans aucune statistique au delà du cliché…

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    1. J’ai donné deux exemples, je peux en donner plus si tu le souhaites.
      Quant au recul cela signifiait juste que cette article était dans la réaction au point par point en négligeant le contexte et la démarche dans laquelle se situe le rapport (ainsi que la déformation professionelle possible que j’explique dans mon premier commentaire).

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  3. Kanigami, je comprends à peine le premier paragraphe et plus rien à l’intervention du 13 août. Je trouve l’article de Diana Rodgers excellent, écrit par une diététicienne militante de nourritures vraies comme moi, écologiste convaincue, qui connaît le terrain et qui sait le nombre de personnes de milieux défavorisés qui n’y connaissent que pouic et qui peuvent en effet confondre des catégories alimentaires. Pour le reste, votre intervention est assez vide dans son contenu, je ne vois pas l’intérêt du tout. Souffler de l’air chaud, peut être?

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