Cet article n’est que la traduction de celui ci , pour vous épargner de devoir le lire en anglais espèces de sales feignants de karnists ❤
Ci dessus, des bloggeuses vegan dans leurs habitats naturels.
Et si on parlait des vegan ?
Non, non, ne faites pas cette tête, il le faut ! Rassurez vous, on ne va pas encore vous pomper l’air à vous seriner à quel point ils auraient insupportablement raison sur toute la ligne, pas plus que nous évoquerons leur manie de dupliquer toutes les spécialités omnivores avec des noix de cajou.
À l’heure actuelle, il se joue un véritable drame dans le petit monde des herbivores purs et durs, et nous sommes tous concernés.
(Il convient de souligner ici que je parle des personnes qui sont vegan pour les supposées vertus santé de cette alimentation, plutôt que de celles qui évitent les produits d’origine animale pour des raisons éthiques, comme ces gens qui ont récemment pris d’assaut des fermes déguisés en commandos à plumes ou encore ceux qui ont bloqué les routes des grandes villes. Je respecte leur engagement, mais j’ai de sérieuses questions sur leur tactique.)
Yovana-Rawvana, une star de Youtube qui compte 2,5 millions d’abonnés
Le mois dernier, Yovana Mendoza, une YouTubeuse prolifique avec 2,5 millions d’auditeurs sur ses chaînes en espagnol et en anglais, rebaptisée « Rawvana » pour l’occasion, s’envolait pour Bali. C’était, selon ses dires à ses ouailles, une destination qui figurait depuis longtemps sur sa « liste de choses à faire » : un « paradis végétal ». Je sais, je sais, je sais, vous pouvez pratiquement voir se matérialiser les émojis des mains qui prient devant tant de gratitude et de joie.
Les photos de Rawvana postées sur Instagram (où elle compte 1,3 million d’adeptes) étaient les photos types d’influenceurs standard : des photos très stylisées d’elle près d’une piscine luxueuse avec des abdos type tablettes de chocolat, dans un bikini près d’une cascade, rayonnante avec un bol à smoothie à la main.
Le message était clair : si vous vouliez être aussi bonnasse et en bonne santé qu’elle, vous n’aviez d’autre choix que d’opter pour le véganisme !
C’était sans compter sur une autre influenceuse, la colombienne Paula Galindo, qui s’empressa de poster une vidéo de Rawvana en train de se restaurer. Les téléspectateurs aux yeux d’aigle n’ont pas tardé à identifier qu’il y avait quelque chose dans l’assiette de l’athlète de 28 ans qui n’était pas censé y être. A savoir...un bout de poisson !
Elle aurait pu être discrète quand même
Dans une autre vidéo que Rawvana poste très peu de temps après « l’incident », elle explique à ses fans qu’elle remangeait des œufs et du poisson depuis environ deux mois sur ordre du médecin parce qu’elle n’avait plus ses règles, qu’elle était « gravement anémiée » et qu’elle souffrait de graves problèmes de thyroïde. Elle aurait également rencontré d’importants problèmes de croissance bactérienne intestinale, une situation très inconfortable, qui peut mener à la malnutrition.
D‘autres star vegan des médias sociaux l’ont rapidement fustigée, tandis que le Washington Post rapporte qu’elle aurait reçu des milliers de commentaires furibards, l’accusant de trahison et de mensonge.
Vu de l’extérieur, (du monde normal où les fromages ne sont pas fait à partir de noix de cajous), tous ces remous donnent la sensation que ce monde des influenceurs végétaliens à bel et bien commencé à s’effondrer sur lui même.
Revenons en 2014 lorsque Jordan Younger, qui était alors plus connue sous le nom de « La blonde vegan », a révélé à ses 300 000 adeptes qu‘elle souffrait d’un trouble alimentaire et qu’elle s’éloignait du véganisme pour aider à sa guérison. C’était la première fois qu’une blogueuse vegan publique avec autant d’influence avait rendu public son retour à l’omnivorisme, tout en maintenant son activité d’écriture sur la toile, et tout en revendiquant maintenir son statut d’influenceuse.
Jordan Younger, voyez comme elle a l’air plus heureuse et épanouie depuis qu’elle remange de tout et se fait désormais appeller « la blonde équilibrée »
Bien sûr on pourrait dire que « le cas Younger » était un incident isolé si sa sortie de véganisme n’était pas une énième à s’ajouter à la liste déjà longue des nombreuses bloggeuses ex-vegan déchue de ces six derniers mois. Il est en effet troublant de constater qu’un nombre conséquent d’influenceurs vegan très en vue ont admis qu’ils ne souscrivaient plus exclusivement à une éthique d’origine végétale parce que le fait de suivre le régime affectait leur bien-être ainsi que leur santé.
A cette liste déjà édifiante, on peut ajouter le nom d’Asyse, une YouTubeuse qui se faisait appeler du doux pseudo de « Raw Alignment » (763 000 abonnés) qui s’est fait « prendre » la main dans le sac à épingler des recettes incluant des œufs à son tableau Pinterest avant de confirmer cette année qu’elle n’était plus vegan pour des raisons de santé.
Et ce n’est pas tout ! A peu près à la même époque, la YouTubeuse KasumiKriss (47 000 abonnés) avait à son tour révélé qu’elle avait recommencé à manger de la viande après quatre ans de véganisme. En publiant des photos avant et après son changement de régime, elle confie : « L’état de ma peau s’améliore, mon visage est moins bouffi. Mais le meilleur de tout, c’est que je n’ai plus envie de mourir. » En postant sur Instagram, elle raconte : « Je pense que j’ai souffert d’un trouble de l’alimentation, c’est sûr. J’avais des hallucinations. Je n’étais pas sûre de moi. J’ai perdu mes cheveux, mes seins, mes muscles, mes passions et ma santé mentale. Je m’étais perdue. »
KasumiKriss avant en vegan à gauche, après en omnivore à droite.
En janvier dernier, Bonny Rebecca, ENCORE UNE AUTRE YOUTUBEUSE VEGAN (décidémment), a publié une vidéo expliquant que ses problèmes digestifs étaient la raison pour laquelle elle avait décidé de ne plus adopter un mode de vie 100% vegan.
En mars, Dana Shultz, qui dirige le Minimalist Baker, un blog de recettes végétaliennes et qui compte 1,5 million d’adeptes Insta, a admis qu’elle n’était pas complètement vegan : « Pour l’instant, ce n’est pas soutenable pour moi de manger vegan 100% du temps, et j’ai accepté cet état de fait. » Ses aveux ont suscité une immense vague de critiques de la part de ses partisans.
Tout cela peut ressembler à une tempête dans un bol d’acai, mais ces naufrages individuels sont autant de rappels que suivre un régime alimentaire simplement sur les conseils de femmes photogéniques qui sont douées en terme de marchandisation de leur image peut avoir des conséquences en terme de santé.
Post-it : Instagram, c’est pas la vraie vie
Je sais que nous savons tous plus ou moins que les réseaux sociaux sont désastreux pour notre santé mentale, mais toute cette triste situation rapelle à quel point ces médias peuvent avoir un effet insidieux sur notre bien-être. Lorsque même les blogueurs et les figures de proue des mouvements loués en subissent de graves conséquences, il est temps de faire appel au bon sens.
(De plus, les femmes qui mettent leur bien-être physique et mental en danger, consciemment ou non, afin de promulguer leur image de marque personnelle est une situation profondément bouleversante, à bien y réfléchir !)
La morale de ces histoires pourrait être la suivante : nous devons être des consommateurs critiques de ces informations dont nous sommes quotidiennement bombardés, d’autant plus lorsqu’il s’agit de savoir ce que nous devons mettre dans notre corps. Nous devons faire ce qui nous semble juste ET écouter davantage les gens qui ont suivi de longues années de cours universitaires et qui n’ont pas seulement suivi un cours en ligne de six semaines sur le « bien-être holistique », plutôt que ceux qui possèdent un Vitamix et qui connaissent bien une patate douce personnellement.
Le plus triste dans toutes ces histoires, c’est que parfois les ex véganes se sont tellement flingués le système digestif qu’ils ne supportent plus de manger des végétaux.
Je m’étais aussi bien flingué la santé en pratiquant l’Hygiénisme de Shelton pendant environ 2 ans.
Problème, ça laisse des séquelles à vie, ces conneries.
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Ces problèmes de prout sont récurrents et tourné en dérision pourtant. Le caca c’est tabou.
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