Quand le véganisme mène à la ménopause précoce

Le dernier cas de pakomilfoïsme en date. Pour les zététiciens en herbe qui veulent toujours voir mes sources, c’est par ici.

Tuck in: Virpi Mikkonen¿s (pictured) health improved once she gave up veganism

Mon régime végétalien a provoqué une ménopause précoce : Dans un aveu choc, l’auteur de cuisine et gourou des médias sociaux VIRPI MIKKONEN, 39 ans, admet que son alimentation végan lui a ruiné la santé.


Au début de l’année dernière, Virpi Mikkonen a tout d’abord été alarmée par l’apparition d’une éruption sur son visage. A ca se sont ajoutés d’autres problèmes : un accès de grippe à n’en plus finir, des ongles qui se dédoublaient, une sensation de dépression et, ce qui est plus inquiétant, l’arrêt de ses règles. Un test sanguin a révélé que son taux d’hormone folliculostimulante (FSH) avait grimpé en flèche pour atteindre le niveau que les femmes atteignent lors de la ménopause. Virpi avait alors 37 ans et des bouffées de chaleur.

« J’ai pensé, qu’est-ce qui ne va pas chez moi ? Je suis en bonne santé, je fais de l’exercice », se dit Virpi. « J’ai commencé à avoir vraiment peur ».

À l’époque, Virpi croyait sincèrement avoir adopté le régime alimentaire le plus sain possible : sans gluten, sans céréales, sans produits laitiers, sans viande, sans sucre raffiné. De plus, elle s’était bâtie une carrière en incitant d’autres personnes à s’alimenter de la sorte. En effet Virpi Mikkonen est une blogueuse réputée, une sorte de superstar de l’alimentation végane qui a à son actif quatre livres de cuisine ainsi que 164 500 followeurs sur Instagram. Bien que finlandaise, elle rédige son blog et ses best-sellers en anglais, ce qui, avec de jolies photos de ses recettes sur Instagram, lui a valu un large public parmi les gourmets britanniques. Vogue l’appelait « l’or des médias sociaux ».

Pourtant, le régime végétalien « propre » (le terme « clean » est souvent employé en francais également) dont elle faisait la promotion comme voie d’accès à la santé la rendait elle même malade. Elle sollicite l’aide d’un spécialiste en médecine chinoise, qui lui diagnostique une « carence en yin » (la santé dépend de l’équilibre du yin et du yang, selon la médecine traditionnelle chinoise). Ce thérapeute explqiue à Virpi qu’elle devrait cesser de manger autant d’aliments crus – pourtant la salade, les jus et les smoothies étaient l’épine dorsale de son alimentation.

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(Merci Angélique Virginie, une lectrice de la page, pour ce somptueux visuel <3)

Son petit déjeuner, par exemple, consistait en un jus pressé à froid de céleri, concombre, fenouil et persil. Le déjeuner était une salade de feuilles d’épinards, de cresson, de concombre, de fenouil et de pois chiches avec un soupçon de graines de tournesol, de courge et de sésame. Le thérapeute de médecine chinoise à contrario l’incitait à tout cuire et à manger chaud, se souvient Virpi. Encore plus radical, le spécialiste encourage fortement Virpi à recommencer de manger des produits d’origine animale –  ce tous les jours. Virpi n’avait pas mangé de viande depuis 15 ans, à part quand elle était enceinte de sa fille Alva, maintenant âgée de sept ans.

La bloggeuse admet avoir été choquée de ces « prescriptions ». Mais maintenant qu’elle a abandonné le véganisme, elle se sent beaucoup mieux.

Early last year, Virpi (pictured) was alarmed by the appearance of a rash on her face and a specialist in Chinese medicine said she should stop eating so much raw food

« J’avais l’impression d’être tombée en panne d’essence« , dit-elle. « J’étais vide. Elle est maintenant particulièrement friande de bouillon d’os, un bouillon d’os qu’elle utilise comme boisson chaude ou qu’elle ajoute aux ragoûts et aux soupes. Elle mange aussi des œufs, ce qui est un grand changement pour quelqu’un qui les appelait des « fausses couches de poulets ». « Les effets de ce changement d’alimentation ont été dramatiques. C’est incroyable. Je me sens énergique, motivée. Je dors mieux, les bouffées de chaleur et les douleurs dans mon corps ont cessé. Le meilleur de tout, c’est que ses règles sont revenues ». Elle était si soulagée qu’elle a dansé autour de son appartement. « J’ai pensé, OK, maintenant je suis de retour sur la bonne voie ».

Le mouvement végétalien continue de croître, la demande d’aliments sans viande augmentant de 987% en 2017. Mais Virpi tient à souligner que le véganisme a des inconvénients. « Cela ne fonctionne pas pour tout le monde. Ça n’a pas marché pour moi« , dit-elle. « Le problème n’était pas d’être végétalien en soi, c’était le régime végétalien et mon mode de vie stressant ». (note de la traductrice = moi non plus je ne comprends pas cette phrase 😀 ) « Je travaillais beaucoup, j’avais produit quatre livres en deux ans. C’était de la folie. Pas étonnant que j’étais épuisée. »

« Certaines personnes ont besoin de produits d’origine animale pour être en bonne santé », poursuit-elle. « Aucun régime ne convient à tout le monde« .

Au cours de sa quête alimentaire, la jeune femme n’a parfois mangé que de la nourriture crue pendant six mois et maintenant, elle frissonne à ce souvenir. « Si vous vivez en Europe du Nord, vous ne pouvez pas vous nourrir d’aliments crus. Tu as besoin de quelque chose pour te réchauffer. »

« Bien sûr, le véganisme est bon pour les animaux et la planète », dit-elle, et l’essor de la cuisine sans viande est quelque chose d important ». Mais elle craint que les jeunes en particulier ne soient entraînés par la tendance et ne sachent pas comment faire les choses correctement. (PAKOMILFO). On peut être végétalien tout en ayant une mauvaise alimentation, dit-elle, surtout avec la croissance de la malbouffe végétalienne produite en masse comme la pizza, les hamburgers et même les petits pains aux saucisses.

Virpi n’a pas encore raconté toute l’histoire à ses disciples, bien qu’elle ait récemment publié un article sur la carence en yin et l' »épuisement professionnel ». Sa réticence est plus due au fait de vouloir trouver le bon moment pour mettre son cœur à nu qu’à la peur de recevoir des messages de colère, mais elle admet : « Les végétaliens peuvent vraiment porter des jugements« . Et la jeune bloggeuse a raison d’être nerveuse. Dana Shultz, qui vit aux États-Unis et dirige Minimalist Baker, un blog de recettes végétaliennes, a été inondée de critiques lorsqu’elle a annoncé qu’elle allait retourner aux produits animaux après avoir souffert de problèmes digestifs et de perte de cheveux. Jordan Younger, alias The Blonde Vegan, a reçu des attaques virulentes sur les médias sociaux, y compris des menaces de mort, après avoir écrit un article sur son blog révélant un trouble alimentaire et sa décision d’abandonner le véganisme.

Naturellement, Virpi tient à souligner qu’elle n’est pas la seule grande influenceuse végétalienne à renoncer à un régime à base de plantes pour des raisons de santé. Cette année, une série de bloggeurs végétaliens avouent qu’ils consomment maintenant des aliments d’origine animale, dont le Londonien Tim Shieff, 31 ans, un YouTuber connu sous le nom de « prince végétalien », qui a révélé qu’il avait abandonné son régime à base de plantes car il l’avait rendu malade. « J’avais des problèmes articulaires, de la fatigue chronique et une légère dépression », dit-il. « Tout mon corps avait l’impression qu’il s’éteignait ». Le jeune homme s’est immédiatement senti mieux après avoir remangé de la viande : « J’étais si choqué… ». « Ma dépression s’est calmée, mes articulations vont mieux, j’ai retrouvé de l’énergie dans mon corps ». Le Dr Marion Gluck, spécialiste des hormones basée à Londres, pense que les faibles taux d’hormones induits par l’alimentation pourraient être à l’origine des problèmes de santé de Virpi. Il y a beaucoup de raisons qui pourraient expliquer une ménopause précoce inattendue – stress, traumatisme, changements de style de vie », dit-elle. « Mais l’alimentation peut aussi être un facteur. Le cholestérol », ajoute le Dr Gluck, « est la pierre angulaire de toutes nos hormones. Seuls les produits d’origine animale et le poisson contiennent du cholestérol et c’est très, très important ». Notre corps produit du cholestérol, mais une grande partie provient de notre alimentation. Un régime à base de plantes pourrait entraîner un taux de cholestérol très bas. C’est probablement ce qui s’est passé et pourquoi ses règles se sont arrêtées« , dit le Dr Gluck. Quand elle a recommencé à manger des produits d’origine animale, elle pouvait à nouveau fabriquer ces hormones ».

Pour certaines personnes, le végétarisme et le véganisme leur conviennent bien, et pour d’autres non. Les facteurs génétiques signifient que certaines personnes produisent suffisamment de cholestérol et d’autres pas. La plupart des gens ont besoin d’un apport en choléstérol conséquent via l’alimentation, surtout les femmes en âge de procréer.

Je rencontre Virpi dans son appartement à Helsinki, où elle vit avec son partenaire, Finn, réalisateur, et leur fille, Alva. Elle m’offre une tisane dans une tasse de porcelaine délicate (elle ne boit jamais de café) et quelques biscuits à l’avoine aux myrtilles sauvages. Elle y a emménagé il y a seulement deux semaines, mais son appartement est magnifique et féminin : planchers crème, coussins doux, tons apaisants, belles fleurs. Virpi admet qu’elle est une fille de 38 ans et dit que cette ménopause précoce a été dévastatrice. « C’était une chose énorme impensable, « c’est là que ma fertilité s’arrête », dit-elle, les larmes aux yeux. « Vous vous croyez encore jeune et soudain, le médecin vous dit : « Vous êtes en ménopause ! Tu dois commencer à prendre de l’hormonothérapie » !

Virpi (pictured) has yet to tell her followers the whole story, though recently posted about yin deficiency and ¿burn-out¿

Elle n’a pas suivi le conseil du médecin parce que sa propre mère avait pris de l’hormonothérapie substitutive lorsqu’elle avait eu sa ménopause à 46 ans et a ensuite développé un cancer du sein. C’était il y a 15 ans et elle va bien maintenant, mais je ne lui faisais pas confiance, à cette approche. J’aime mieux suivre une approche naturelle ». Cette jeune femme a grandi, enfant unique, à Oulu, dans le nord de la Finlande, et se souvient avec bonheur du « régime finlandais » : viande, pommes de terre, pain – bien qu’elle ait choisi de tourner le dos à ces traditions des années durant. « Ma mère m’expliquait d’où venait le lait et comment il venait des trayons des vaches et j’étais genre, OK, pas pour moi. Depuis, elle refuse de boire du lait ». Elle raconte comme est devenue végétarienne à 14 ans après avoir lu un article sur la façon dont les animaux sont traités dans l’industrie alimentaire. Mais c’était difficile d’être végétarien en Finlande dans les années 90, et sa mère s’inquiétait de son alimentation. A l’âge de 22 ans, elle s’installe à Helsinki en 2009 après s’être vu proposer un poste de rédactrice beauté pour Trendi, l’un des principaux magazines lifestyle en Finlande. « Le travail est devenu stressant et j’ai commencé à avoir des problèmes de santé. Mon estomac était tout le temps gonflé et j’avais des rougeurs sur le visage. »

Les tests de l’hôpital sont revenus négatifs. « Ils ont dit : « Il n’y a rien qui cloche chez toi ». Mais ensuite, elle tombe sur une série de gourous en ligne offrant des messages de réconfort : « mangez de cette façon et retrouvez à nouveau la bonne santé ».

Virpi est entré dans le domaine de « l’alimentation clean » – un régime qui favorise la consommation d’aliments dans leur forme la plus pure : « naturel », « réelle », non transformée. C’était une réaction contre un monde alimentaire « toxique » : les aliments prêts à consommer, les collations salées, huileuses et sucrées, les boissons bon marché et sucrées et la viande provenant d’élevages en batterie inhumains,  une alimentation qui oeuvrerait contre les problèmes de santé, des allergies au cancer. Virpi a commencé à suivre l’alimentation crue épousée par David’Avocado’ Wolfe, de San Diego aux États-Unis. Elle a également emmené à New York l’écrivaine Kimberly Snyder, célèbre pour ses smoothies et jus soi-disant exquis. Ces experts en ligne semblaient en bonne santé, inspirants et remettaient en question l’ancienne façon de penser : les médecins savent ce qui est le mieux pour vous.

Bientôt Virpi broyait le chou-fleur en petits morceaux pour faire des pizzas sans gluten et des courgettes en spirale pour créer des’spaghettis’ sans gluten. Après qu’elle ait cessé de consommer du gluten et du sucre, ses symptômes se sont améliorés. « J’ai gagné beaucoup d’énergie, j’avais envie de courir dans la rue, j’étais si excitée – c’est un nouveau monde ! »

Her reluctance is more out of wanting to find the right time to bare her heart than fear of receiving irate messages, but Virpi (pictured) admits: ¿Vegans can be really judgmental.¿

Son rédacteur en chef lui demande alors de tenir un blog sur sa transformation alimentaire pour le site Web du magazine Trendi. Elle lisait des livres et des articles en ligne. Elle suit une formation de coach en santé (avec l’Institute of Integrative Nutrition, une entreprise en ligne basée aux États-Unis) pendant son congé de maternité et, en septembre 2014, elle créé son blog, Vanelja, plutôt que de retourner à son poste de magazine. Si le blog a jeté les bases, Instagram a fait le reste. Elle a commencé à partager ses smoothies arc-en-ciel et ses pizzas aux patates douces. En 2015, elle a été choisie par Instagram comme récit à suivre. Quand je me suis endormie, j’avais environ 5 000 adeptes ; le lendemain matin, j’en avais 70 000. C’était de la folie.

Son régime « propre » est devenu végétalien, bien qu’elle affirme qu’elle n’a jamais été végétalienne à 100 %.

Mais en février 2018, la bloggeuse à succès commence à se sentir faible et souffre par de maux de tête, d’étourdissements et d’un rythme cardiaque irrégulier. La rosacée, des bosses rouges enflées, a éclaté sur son nez et ses joues. Mais le plus alarmant, c’est que ses règles se sont arrêtée, se souvient-elle. « J’étais genre, OK, qu’est-ce qui se passe ? Je n’avais jamais eu de problèmes ».

Elle ne pensait pas que son régime alimentaire pouvait être à blâmer, car auparavant, ce changement de régime alimentaire avait transformé en bien sa santé. Il est beaucoup plus difficile d’obtenir suffisamment de protéines dans un régime végétalien, et le manque de protéines peut rendre quelqu’un malade », dit Jane Clarke, nutritionniste et fondatrice de Nourish, un site Web offrant des conseils diététiques et des recettes aux personnes ayant des problèmes de santé. Les protéines sont la base de toute cellule vivante. L’absence d’un tel programme peut compromettre votre capacité à combattre la maladie et vous donner l’impression d’être épuisé. Il est également difficile d’obtenir suffisamment d’oméga-3, des acides gras essentiels qui réduisent l’inflammation et que l’on trouve habituellement dans le poisson.

Une autre raison pour laquelle vous pourriez vous sentir mal à l’aise dans un régime végétalien est que vous n’en obtenez pas assez de créatine. On la trouve uniquement dans la viande et le poisson et notre corps l’utilise pour aider à générer de l’énergie dans nos muscles. Sans elle, vous pouvez vous sentir épuisé. Le manque de fer est un autre problème potentiel. « Bien qu’on puisse obtenir du fer des légumes à feuilles vertes, il faut faire très attention de ne pas en manquer ».

Je demande à Virpi si elle se sent déçue après avoir mis tant de foi dans le régime. « Non, répond-elle. J’ai toujours été quelqu’un qui aime découvrir la vérité, qui aime se connaître. C’est juste une expérience d’apprentissage par essais et erreurs. En plus, je n’ai jamais fait la promotion d’un régime en particulier ». L’alimentation quotidienne de Virpi comprend maintenant une omelette pour le petit déjeuner, des boulettes de viande ou du poulet fait de viande biologique avec des légumes cuits pour le déjeuner et une soupe de viande pour le souper. Elle mange du beurre et du fromage de chèvre, mais ne boit encore que du lait d’avoine et évite le gluten, l’amidon et le sucre raffiné. Les droits des animaux sont toujours importants pour elle, alors elle ne mange que de la viande biologique ou « sauvage ».

« Peut-être que si j’avais eu un style de vie super relaxant quelque part à Hawaii, je n’aurais pas eu de problème à être végétalienne. Mais dans cette vie que je vis, le régime n’a pas fonctionné pour moi et je suis en paix avec ça ».

This breakfast pizza is easy to make and fun to eat. Gluten and dairy free.

(Le type de recette super jolies et esthétiques, miroir aux alouettes de ce régime qui lui a coûté sa fertilté ou presque.)

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Une fillette végane frôle la mort

Encore un bébé végan mal en point. Celà n’arrête plus. Je ne sais pas si c’est la loi des séries, mais le pakomilfo semble avoir encore frappé la communauté végan de plein fouet. L’article original, c’est par ici. Mais vous verrez, ces parents n’étaient pas des vrais végan, des bons végan. Et des bébés omnivores, il en meurt tout le temps, n’est ce pas ?


Un couple qui élevait son bébé avec un régime végétalien a été condamné à trois mois de prison après que leur petite fille eu failli mourir de faim. L’enfant était nourrie de lait maternel, de riz complet et de pommes de terre, selon les déclarations des parents. La fillette de 18 mois a été transporté d’urgence à l’hôpital en février dans un état critique et sans signe de vie apparent. Selon l’équipe médicale, l’enfant n’était qu‘à quelques heures de la mort. Selon cet autre article, l’enfant recevait également des fruits et des légumes.

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Le juge du tribunal de district de Göteborg, en Suède, a rendu son jugement jeudi dernier : le régime qu’imposaient les parents à leur enfant s’apparentait à une négligence et avait menacé la vie de la petite fille.

Les médecins ont fourni la preuve que son état était dû à une « famine prolongée ». Une docteur témoigne que ce cas était l’un « des pires qu’elle eu observé de sa carrière à l’hôpital« . La naissance et l’existence de cette petite fille n’avait jamais été déclarée. Suite à sa prise en charge après 3 semaines de convalescence à l’hôpital pour enfants de la reine Silvia, elle a été confiée à une famille d’accueil. La mère de la famille d’accueil où la petite fille est placée témoigne auprès de la cour que le bébé s’était bien remis.

On a pu entendre lors du procès que : « Selon leur croyance idéologique selon laquelle la petite fille était citoyenne du monde, ses parents n’ont même pas signalé la naissance à une autorité, ne l’ont pas fait contrôler dans un centre pédiatrique, ni même peser ou mesurer sa croissance. La fille n’a pas non plus été vaccinée ou examinée par un médecin. »

Le juge Per Norden estime que même si leur fille n’avait pas été intentionnellement blessée, il a trouvé « édifiantes » certaines croyances de ses parents – en particulier celles de la mère qui croyait que les humains pouvaient survivre sans nourriture et sans eau, pour peu qu’on ai recu un certain enseignement.

Le procureur Ximena Bene avait insisté pour que les parents soient emprisonnés pendant deux ou trois ans, alors que les avocats de la défense soutenaient que l’état de l’enfant était dû à un mal de ventre. Les parents, qui suivent également un régime végétalien, se définissent comme des »nomades » et ont tendance à vivre de façon communautaire, avec des amis, rapporte le procureur.

Ces parents ont été condamnés pour négligence grave causant des lésions corporelles.
Ils ont été détenus pendant deux mois et ont déjà purgé leur peine de détention provisoire, mais ont également été condamnés à verser 60 000 couronnes (5 000 £) de dommages-intérêts à leur fille. Le père et la mère seront autorisés à passer huit semaines avec leur bébé sous surveillance dans un établissement de soins surveillé par les services sociaux. Le père a en outre déjà été condamné pour plusieurs délits mineurs, dont des infractions liées à la drogue et à la conduite en état d’ébriété.


 

Je laisserai le mot de la fin à un végan (étudiant en médecine ?) lu sur un groupe FB, qui semble mesurer le début de l’ampleur des dégâts qu’occasionne ce mode alimentaire sur les petits mammifères humains :

 « il y a de plus en plus de cas très graves de malnutrition du à des intentions vegans etc. C’est surement plus par rapport à cela que les médecins souhaitent réagir, pas à un possibilité théorique mais bien à une conséquence réelle. En cours on nous parle de plus en plus souvent de cas cliniques précis, et nos profs sont inquiets par ce phénomène montant. »

 

Une maman végane dans l’impasse

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Préambule : J’ai reçu il y a peu un message privé singulier sur la messagerie de la page Facebook du mythe végétarien. Une végan avec qui je m’étais souvent disputée virtuellement sur ma page et mon blog, toquait à ma porte pour me raconter comment elle avait fini par remanger de la viande, du beurre, des oeufs….

  • « Bonjour, vous souvenez vous de moi ? Mélissa, du blog La Starch Solution. Eh bien une grossesse et 8 mois d’allaitement ont eu raison de mon entêtement avec le végétalisme. Merci pour votre site qui est une mine d’informations. »

(Non ce n’était pas une vilaine blague)

Nous avons facilement pu discuter avec Mélissa, ex Plant Based, qui a repris un pseudo Facebook qui ne fait pas allusion à un régime alimentaire quelconque. Quel plaisir, de pouvoir discuter normalement, après des mois à s’être tirées dans les pattes ! Rapidement nous avons évoqué le fait de transmettre l’expérience de Mélissa, sous la forme d’un jeu de questions/réponses que voici :

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Le Mythe : Tu aurais envie de partager aux gens qui nous lisent la ou les raisons qui ont fait que tu es devenue végétalienne ou végan ? D’ailleurs tu préfères employer quel mot pour décrire ton parcours ?

Mélissa : Je suis devenue végétalienne stricte avant tout pour le côté santé. Dans ma vision des choses à ce moment là, le gras était mauvais pour la santé, la viande donnait le cancer… De plus je venais d’accoucher de mon premier bébé et j’avais pris quelques kilos que je voulais perdre. Comme à peu près tout le monde j’ai fait plusieurs recherches sur le web, et je suis tombée sur des vidéos françaises puis anglophones prônant le végétalisme. Je préfère employer le mot « végétalienne » je n’ai jamais été séduite par le militantisme ni par le jusqu’au-boutisme d’une idéologie. Précision : je parle de militantisme pour la protection animale.

Le Mythe : C’est intéressant ! Du coup l’aspect « souffrance animale » souvent mis en avant par la plupart des personnes qui évincent les produits animaux n’était pas ta motivation initiale. Tu te situais comment par rapport à ça, aux vidéos L214 par exemple ?

Mélissa : A vrai dire je n’en ai pas regardé beaucoup. Mais effectivement les scènes qu’ils ont filmées et diffusées sont atroces et devraient être sanctionnées. Je n’ai jamais fait de généralités à ce propos. Je pense que ce ne sont que les conséquences d’une production de produits animaux qui a été gangrenée par la production massive à tout va, au détriment de la condition de l’homme et de l’animal.

Le Mythe : Cet aspect militant n’était donc pas au cœur de ta démarche même si cela ne te laissait pas insensible. Tu dis que tu avais opté pour cette alimentation pour ses bénéfices de santé, tu peux nous parler de tes débuts en tant que végétalienne ? »

Mélissa : Lorsque ma fille a eu 1 mois j’ai modifié mon alimentation et opté pour le « RT4 » (Raw Till Four : une alimentation végan à forte tendance crudivore : beaucoup de fruits crus principalement jusque 16h00 puis féculent et légumes cuits le soir). En 6 mois j’étais à la limite de la stéatose hépatique, j’en ai beaucoup souffert. Suite à ça je n’ai pas remis en cause le végétalisme et me suis dirigée vers la Starch Solution (une alimentation basée sur la consommation de féculents et légumes cuits, avec la particularité de limiter drastiquement les graisses, même végétales.). Pendant deux ans je me suis sentie bien, je faisait du sport, j’ai allaité ma fille 14 mois sans soucis. J’étais tellement convaincue que j’ai crée un blog dédié à cette alimentation.

Le Mythe : Oui, tu avais crée un site qui faisait la promotion de cette façon végétalienne spécifique de s’alimenter, je me souviens l’avoir parcouru à l’époque. Je me souviens aussi les fois où l’on s’est « affrontées » l’une l’autre sur le sujet de l’alimentation sur ma page 🙂  Tu voudrais nous raconter un peu justement, maintenant que tu es de l’autre côté de la barrière, ce que l’on éprouve, ce qui nous anime quand on est convaincu d’un truc, et qu’on part en quasi « croisade » contre les personnes avec qui on a un désaccord aussi profond que celui que toi et moi pouvions avoir à l’époque ?

Mélissa : Je pense qu’il y a un certain désir de « sauver » les gens avec qui on parle. Nous,  nous sommes dans le vrai et les autres ont tout faux. C’est très binaire. Je pensais tellement avoir la science de mon côté que j’en ai perdu mon bon sens. Mais toi aussi tu n’en démordais pas ! Il faut avoir des sacrés nerfs d’acier face à des végétaliens convaincus et tu les as eu 🙂 En tout cas tu as eu de la patience avec moi ! Une image me vient : c’est comme chez les alcooliques anonymes :  tu dois te pardonner ainsi que faire amende honorable auprès des gens à qui tu as fait du mal. Et bien chez les ex végans anonymes tu t’excuses auprès des gens que tu as saoulés.

Le Mythe : Moi aussi je suis convaincue d’avoir la science infuse 😀 Je reconnais toujours ce désir de vouloir sauver les gens, qu’elles que soient mes convictions et croyances du moment. On se ressemble sûrement plus qu’on ne l’imagine, végan ou omnivore, finalement. En tout cas, j’étais vraiment agréablement surprise que tu me contactes sur la messagerie de la page. Oui, il faut des nerfs d’acier pour se disputer comme on le faisait 😉
La curiosité me pousse à avoir envie de te demander ce qui s’est passé au terme de ces deux années de régime végétalien faible en gras et riche en céréales et légumes qui avait l’air de te convenir un moment de ta vie ?
Curiosité supplémentaire de ma part : te supplémentais tu en B12 avec des doses adaptées ?

Mélissa : Alors, je suis de nouveau tombée enceinte. La grossesse s’est plutôt bien passée mise à part des grosses fatigues dues à une carence en fer qui ne remontait pas malgré les compléments en fer. Là où les choses se sont corsées, c’est lorsque mon fils est né. C’était un gros bébé qui avait un très gros appétit. Au fil des mois d’allaitement, mes muscles fondaient littéralement et je commençais à avoir des douleurs aux articulations comme ma grand mère de 80 ans alors que j’en ai 24. Lorsque je me regardais dans le miroir, je voyais que mon visage s’était creusé, j’étais devenue très pâle, j’étais en permanence fatiguée mentalement et physiquement. Pourtant je mangeais des légumineuses, des céréales riches en fer avec très bon appétit, mais ma digestion était de plus en plus difficile, quoique je fasse. En 7 mois d allaitement j’ai pris 15 ans dans la face et dans le corps, si ce n’est plus. A ce moment là, J’ai commencé à sincèrement douter de mes capacités à être mère. Je me suis toujours supplémentée selon les recommandations de la Fédération Végane française, et du groupe Facebook Vive la B12.

Le Mythe : C’est dur ce que tu racontes en tout cas, parce que le petit âge des bébés, la maternité, c’est un moment très exigeant, et la majorité des mamans qui mangent de tout sont exténuées. Du coup, qu’est ce qui t’a mis la puce à l’oreille, qui t’a fait penser que ton état pouvait être plus que la fatigue « normale » d’une jeune mère ?

Mélissa : Sincèrement je pense que je ne m’en serais jamais rendu compte par moi même. Un jour je suis tombée par hasard ou grâce aux algorithmes YouTube sur la chaîne anglophone « Vegan Deterioration ». Les vidéos parlaient des signes de malnutrition chez des YouTubeurs végans, et je me suis très vite rendu compte que j’avais les mêmes symptômes que ces personnes. J’étais ni plus ni moins en train de totalement me déteriorer physiquement ! Il y a aussi la chaîne Sv3rige, un homme qui s’est fait connaître en mangeant de la viande crue à des événements végans. Je pense qu’à ce stade où j’étais arrivée, mon désir de vivre était si fort pour mes enfants que j’étais ouverte à toute éventualité. Alors j’ai recommencé à manger des oeufs, du beurre et de la viande du jour au lendemain. Je parlerais « d’instinct de survie », je ne saurais me l’expliquer autrement.

Le Mythe : Tu parles de signes de malnutrition et de symptômes. Tu voudrais nous raconter lesquels par exemple ? Tu as essayé de modifier ta façon de t’alimenter tout en restant végan, en ajoutant davantage de graisses végétales à tes repas, ou tu es directement revenue vers l’omnivorisme ?

Mélissa : Le plus frappant c’était mon visage : les os des paupières saillants, le teint pâle constamment, une auréole sombre autour des yeux, mes dents se sont assombries, des rides horizontales sur le front sont apparues et une perte de cheveux qui commençait à se voir. Pour une jeune femme de 24 ans c’est déjà pas mal !! J’ai incorporé très vite des oeufs tous les matins, des tartines de pain beurré et de la viande une à deux fois par jour avec des légumes cuits. j’ai drastiquement réduit la quantité de céréales que je mangeais. Je n’ai demandé aucun conseil, je me suis juste rappelée ce que mon père et ma grand-mère me faisaient à manger, petite, rien de plus. Je me suis éloignée de tous ces groupes  Facebook végétaliens où il est impossible de demander conseils dans ce genre de situation.

Le Mythe : Je comprends. Tu étais suivie médicalement ?

Mélissa :  J’avais fait des examens lors de ma deuxième grossesse, et sur les résultats d’une prise de sang, on voyait que mon fer était bas ainsi que mon cholestérol qui était en dessous de la fourchette normale. Avant je pensais que c’était très sain, maintenant je me dit tout à fait l’inverse.

Le Mythe :  Tu remanges des produits animaux depuis combien de temps ?

Mélissa : Je remange des produits animaux depuis un mois et demi et c’est le jour et la nuit. Je me dit souvent je suis devenue végétalienne pour être en meilleure santé et j’en ressort pour ne pas mourir !

Le Mythe : C’est fort de lire ça ! Tu as remangé quoi en premier ?

Mélissa : Une tartine très généreusement beurrée : le paradis. Et une bonne tranche de viande rouge saignante. J’avais l’impression de revivre. J’ai ressenti un réel mieux-être au fur et à mesure des jours. Mon corps avait besoin de protéines, de graisses saturées, de cholestérol, de fer… Tout ce que mes allaitements m’ont pris sans que je ne l’obtienne par mon alimentation. Aujourd’hui j’ai un tout autre aperçu sur le végétalisme. Tout le gloubiboulga écologique contre le peuple a son insu.

Le Mythe : Tu évoques tes grossesses et tes allaitements. Niveau organisation familiale, ça se passait comment chez toi ? Tes enfants et ton conjoint avaient adoptés la même alimentation que toi ?

Mélissa : Ma fille qui est mon aînée a commencé sa vie en mangeant très peu de produits animaux, mais mon conjoint lui avait progressivement fait manger de tout. Mais aujourd’hui je me dit que ce n’était pas suffisant malgré tout. J’ai essayé de convertir mon conjoint, il avait commencé à beaucoup réduire sa consommation de viande et de beurre. Mon fils a commencé sa diversification « normalement » mais maintenant j’incorpore un pourcentage plus important encore de produits animaux que ce que préconisent les recommandations. Il a un gros appétit et j’ai la conviction que c’est mieux pour lui.

Le Mythe : Qu’ont pensé ton entourage familial et amical de tes choix, et de ton retour à l’omnivorisme ? Ils n’étaient pas trop étonnés ?

Mélissa : Ils sont plutôt contents, mais ils m’ont surtout fait remarquer à quel point j’étais entêtée. Il me disent que je mange trop de produits animaux maintenant !

Le Mythe : C’est un revirement assez classique après une période de restriction peut être ! Les produits animaux te manquaient et te faisaient envie du temps de ton végétalisme ? Ou tu en étais vraiment dégoûtée ?

Mélissa : Non je n’en avais pas plus envie que ça. Je tournais 24/24 au glucides, je pense que mon corps est devenu progressivement accro.

Le Mythe : Tu saurais nous raconter comment c’était, le moment précis où le doute s’est emparé de toi ? Le moment où tu as commencé à imaginer remanger des produits animaux ? C’était comment ? Douloureux ? Excitant ? Autre chose encore ?

Mélissa : Il y a un mois et demi, après avoir regardé plusieurs vidéos d’ex végans ayant les mêmes symptômes que moi, je me suis dit qu’il était temps que je change de paradigme. Pour moi remanger de la viande, du beurre et des œufs fut plutôt un soulagement et une surprise au vu des bienfaits que je ressentais jours après jours.

Le Mythe :  Est-ce que tu peux dire que le doute était installé dans ton esprit avant même de regarder les vidéos ? Tu les aurais regardées si tu n’avais eu aucun doute ? C’est un truc important pour moi de comprendre ce qui fait qu’on peut se confronter ou pas à des vidéos – textes – arguments de « l’autre camp », s’il est nécessaire que l’on ait déjà les certitudes un peu écornées ?

Mélissa : Plus mon état se détériorait, plus je mettais en doute mon alimentation. J’ai toujours été ouverte d’esprit et prête à la remise en question. Et puis il s’agissait de ma santé et celles de mes enfants !  Je ne vois pas comment l’expliquer autrement.  Ces vidéos et témoignages de Sv3rige, Vegan Deterioration, et Franck Tufano sont tombées à pic. Une logique implacable en découlait. Nous sommes des animaux et si nous n’en mangeons pas, alors nous nous mangeons nous même (notre propre graisse, nos propres protéines, nos propres nutriments que nous avons stockés avant le végétalisme.) Deux allaitements et une grossesse ont eu raison de mes réserves. Certaines tiendront plus longtemps, d’autres moins, mais c’est une lente déchéance, car notre corps est très résistant à mon avis.

Le Mythe :  Je pense que ce qui peut intéresser les gens, c’est de lire ce qui s’est produit en toi, mentalement et dans ton corps, quand tu as remangé des produits animaux.

Mélissa : Tout d’abord j’ai incorporé à mon alimentation une bonne quantité de beurre cru et de viande rouge. Mes repas ont considérablement réduit en quantité. Je mangeais beaucoup en étant végétalienne à cause de mon allaitement. Ma digestion s’en était beaucoup ressenti. Je digère mieux depuis que je remange des produits animaux en quantité, j’ai moins de gaz et de douleurs dans le gros intestin. Ma satiété est décuplée. Une quinzaine de jours après avoir remangé de la viande et du beurre, des couleurs sont revenues sur mon visage, ma peau est devenue moins sèche, mes yeux moins cernés, moins sombres. Mon conjoint me dit que j’ai rajeuni ! J’ai même regagné un peu de pulpe autour des yeux.

Le plus frappant est un léger renforcement musculaire sans faire de sport. Je suis aussi beaucoup moins épuisée, (toujours un peu car deux enfants cela demande de l’énergie), mais l’épuisement n’est plus constant. Voilà pour les grandes lignes. Maintenant je partage avec plaisir les même aliments que les autres membres de ma famille. Je ne me fait plus ma nourriture à part comme avant. Cela joue aussi beaucoup sur le bien-être. Quand on est végétalienne ont scrute tous les aliments et chaque repas en commun est un stress. Cela ne fait qu’un mois et demi que je suis redevenue omnivore, alors cela m’encourage beaucoup pour la suite. Quand j’étais végétalienne, j’avais parfois des palpitations cardiaques deux fois par semaine mettons. Pour le moment je n’en ai plus ressenti, espérons que cela dure.

J’ai un peu honte. D’une d’avoir été trompée et de deux, d’avoir essayé de tromper mes proches malgré moi. Maintenant j’admire ceux qui n’ont pas cédé à la tentation du végétalisme. Avant je pensais qu’ils n’y « comprenaient rien », qu’ils étaient ignorants. Maintenant je considère que j’ai beaucoup de choses à apprendre de ces personnes. En ce qui concerne mes connaissances en nutrition, tout est à refaire. C’est pour ça que je considère ton site comme un repère, malgré nos différends par le passé, et c’est pour cela que je t’ai contactée.

Le Mythe : Les nouvelles personnes qui deviennent végans, au moment où toi tu arrêtes, si tu avais un message à leur faire passer, au vu de ton expérience ?

Mélissa : Que dire ! Si aucune population dans l’histoire des hommes n’a jamais été végétalienne, je pense maintenant qu’il y a une bonne raison à cela. Je dirais que toute expérience est bonne à prendre mais qu’il est extrêmement important d’écouter son corps. Si votre santé passe après les animaux alors le végétalisme est fait pour vous. Le végétalisme est un leurre, une impasse pour ceux qui y voient une vie en pleine santé. Je dirais surtout aux mamans allaitantes et aux futures mamans de ne pas risquer la santé de leurs enfants pour le véganisme. Pour les autres qui veulent tenter le végétalisme, et bien le temps fera son travail.

Le Mythe : Quand tu étais végétalienne, ça te faisait quoi de penser qu’aucune population n’avait jamais été végétalienne, justement ? Je me rappelle que lorsqu’on se disputait, en commentaires d’un article de mon blog, justement, je te le disais 😀

Mélissa : J’omettais ce détail pour me conforter dans mon alimentation. Il y a tellement d’études scientifiques qui prouvent que les végétaux sont excellents pour la santé que pour moi il était tout à fait cohérent que le végétalisme soit supérieur à toute autre façon de s’alimenter.

Le Mythe : On est en effet abreuvés d’informations sur le fait que les végétaux soient bons pour la santé (ce qui n’est pas faux évidemment), en même temps que nous sommes bombardés de messages affirmant de toutes parts que les produits animaux seraient néfastes. C’est un sacré parcours et une sacrée remise en question que tu as effectué. Comment envisages-tu la suite des choses pour toi ? Comment tu penses que ton témoignage sera reçu par les personnes qui t’ont connue végan, sur Facebook par exemple ?

Mélissa  : Je vais renouer avec les traditions culinaires de ma famille, ma grand mère est très bonne cuisinière, et elle sera très heureuse de m’apprendre à nourrir correctement ma famille. Bien sûr je vais continuer à me pencher sur le sujet de l’alimentation « idéale », car c’est quelque chose qui me passionne, mais avec un tout autre regard. Je pense que les personnes qui me suivaient et lisaient mon blog seront déçues, c’est certain. Je sais qu’elles trouveront toutes les mauvaises raisons possibles pour expliquer mon changement d’alimentation. Aujourd’hui la santé de mes enfants prime sur mon appartenance virtuelle à un groupe idéologique. Et je leur souhaite bonne chance pour la suite.

Le MytheMerci Mélissa, c’est une conclusion belle et terrible à la foi, qui je trouve fait honneur à ton expérience.

Les humains digèrent ils la viande ?

 

Spéciale dédicace à ceuzécelles qui croivent encore que la viande pourrit dans le colon. Article original à lire

poop

Une légende Facebookienne urbaine, perpétrée par PETA notamment, et répétée ad nauséam à longueur de journée sur les réseaux sociaux, voudrait que les humains soient incapables de digérer la viande et que cette dernière putréfie dans le côlon, causant des maladies. Je crois que j’ai peut-être un point de vue particulier à apporter à ce sujet, compte tenu de mes expériences de santé. Nous avons probablement tous vu la science de la digestion humaine à l’école, et nous sommes tous équipé des capacités à saisir en quoi cette affirmation est erronée. Mais j’aimerais en apporter la démonstration vivante. Non seulement les humains digèrent la viande, mais il se trouve que nous la digérons mieux que tout autre aliment que nous mangeons.

Après avoir perdu mes intestins, il ne me restait plus qu’une dizaine de centimètres d’intestin grêle qui s’est formé en stomie de jéjunostomie. J’ai à occasion eu l’opportunité de voir ce qui sortait directement de mon estomac. Ces observations n’ont pas vraiment de valeur scientifique même si certains médecins soutiennent parfois les allégations Pétaesques erronées, peut être parce que les médecins n’ont jamais affaire à des stomies. La vidange du sac de stomie est un travail que même les infirmières ne font pas régulièrement, mais qui est celui d’un « technicien » dans un hôpital. Pour ceux qui ne le savent pas, le technicien est la personne qui va d’une chambre à l’autre pour vérifier et enregistrer la tension artérielle, la température et la glycémie.

En plus de vérifier et d’enregistrer les signes vitaux, le technicien doit vider les sacs de stomie des patients intestinaux. Il ne vérifie pas vraiment le contenu, mais seulement le volume global de sortie. Le débit doit être adapté aux liquides perfusés de façon à éviter la déshydratation. Les techniciens sont parfois mauvais à effectuer délicatement ce travail et répandent souvent le contenu sur le patient. L’acide gastrique brûle comme l’enfer lorsqu’il reste sur votre peau pendant plus d’une minute ou deux (ce qui suggère fortement qu’il a la capacité de décomposer les protéines). La plupart du temps, les membres de la famille prennent donc en charge le soin et l’enregistrement des stomies. Dans mon cas, ma femme bien-aimée s’est chargée de la corvée. Pour les curieux, non, un jéjunum ou une sortie d’iléon ne sentent pas la merde (c’est une colonostomie), parce que le jéjunum et l’iléon sont devant le côlon, qui abrite les bactéries qui créent les gaz offensants. Une sortie de jéjunostomie ou une iléostomie a l’odeur du vomi, car en réalité c’est ce que c’est.

Parce que j’avais un intestin extrêmement court, ma production était très élevée parce qu’aucune absorption d’eau n’avait lieu. J’ai été nourri et hydraté par perfusion et je pouvais littéralement vivre sans manger ni boire. En raison de mon rendement excessif, nous avons dû fabriquer un dispositif muni d’un tuyau qui sortait du sac de stomie et qui s’écoulait dans une bouteille d’un gallon. Souvent, le tuyau se bouchait et ma femme ou ma sœur devaient utiliser un fil de cintre pour le déboucher. Si toute la pseudoscience végétalienne était fondée, nous pourrions soupçonner que le tuyau était bouché par des morceaux de viande.

Jamais nous n’avons vu de gros morceaux de viande. Je suis devenu si curieux que j’ai avalé un jour sans mâcher le plus gros morceau de viande que je pouvais avaler sans m’étouffer. En raison de la petitesse de mon intestin, il ne m’a fallu qu’une vingtaine de minutes pour vider le contenu de mon estomac dans la stomie. Moins de deux heures plus tard, il n’y avait toujours aucun morceaux de viande en vue. Ce qui obstruait le tube de stomie, étaient systématiquement des morceaux de légumes qui n’étaient pas complètement mâchés.

On a trouvé des morceaux entiers d’olives, de laitue, de morceaux de brocoli, de céréales et de graines. Pourtant, nous n’avons jamais vu de gros morceaux de gras. En fait, toutes les graisses de la viande étaient déjà émulsionnées par la bile en solution dans le duodénum. Avec le temps, la graisse coagulait sur les parois latérales du sac de stomie, mais nous n’avons jamais observé de morceaux solides. Il est certain que la viande nous apporte beaucoup plus de nutriments que les légumes, à moins que vous ne puissiez les mâcher plusieurs fois comme un ruminant.

Aucun mammifère terrestre ne possède d’enzymes capables de décomposer la cellulose des cellules végétales. Les membranes cellulosiques ne peuvent être rompues que par la mécanique du broyage répétitif et de la fermentation des bactéries. Les molaires humaines ne sont pas assez plates pour broyer les plantes très efficacement et nous n’avons pas les bactéries nécessaires à la fermentation dans notre estomac. Qui ici n’a jamais vu des grains de maïs entiers ou des noix dans son caca ? J’élève du bétail et même en dépit de leurs grosses molaires plates, de la capacité de mâcher leur nourriture plusieurs fois et d’une foule de protozoaires dans leur estomac, j’ai vu des grains de maïs entiers dans leur fumier. Alors, combien un humain peut-il vraiment tirer parti de la consommation de grains entiers avec ses molaires striées et un estomac presque stérile ?

Les humains ont des colonies bactériennes seulement dans le gros intestin, mais il y a une faible absorption des nutriments dans le côlon humain. Bien avant que la viande n’atteigne le côlon, elle a été complètement décomposée et absorbée. Toutes les enzymes de décomposition des protéines et des graisses de la viande – pepsine, trypsine, chymotrypsine, lipase et bile – sont fabriquées par notre estomac, notre foie et notre pancréas. La plupart de ces enzymes sont sécrétées dans le duodénum (première partie de l’intestin grêle directement après l’estomac). En d’autres termes, nous n’avons pas besoin de bactéries ou d’enzymes ingérées pour la digestion de la viande, mais nous avons besoin d’une aide extérieure pour la digestion des plantes. Si jamais ce cocktail de sucs gastriques atteint votre peau, vous saurez à quel point ils commencent à décomposer les protéines – croyez en ma douloureuse expérience à ce sujet ! Le fait que le système digestif humain fabrique toutes les enzymes nécessaires pour réduire la chair animale en bouillie suggère fortement que nous avons évolué en temps qu’omnivore avec une tendance à une forte consommation de viande.

Il faut aussi tenir compte du fait que les médecins perfusaient des IPP (inhibiteurs de la pompe à protons) mélangés à mon TPN afin de supprimer mon appétit. C’est important, parce que je réduisais complètement la graisse et les protéines animales en solution avec ma production d’acide gastrique sévèrement paralysée. Une baisse de l’acidité réduit également l’activité enzymatique dans l’estomac. Imaginez à quel point mon estomac est encore plus efficace pour digérer la viande maintenant que je ne reçois plus d’IPP !  Je ne sais donc pas sur quelle base scientifique les végétaliens fondent leurs allégations selon laquelle les humains ne peuvent pas digérer la viande. Comme c’est typique de la plupart de la propagande végétalienne, elle n’est basée sur aucune science que ce que ces militants sortent de leur cul. (note de la traductrice : le Mythe décline toute responsabilité quand au langage karnist et ordurier de l’auteur de cet texte). Pourquoi les gens continuent à répéter cette absurdité sans en vérifier la validité est un mystère pour moi.

Il y a une maladie dont souffrent les diabétiques de stade avancé, appelée « gastroparésie », où les nerfs de leur estomac sont endommagés. En conséquence, tous les aliments consommés (pas seulement la viande, mais tout ce qu’ils mangent), ne se digèrent pas et commencent à fermenter et à se putréfier. Un homme que j’ai rencontré à l’hôpital Jackson Memorial, qui était là pour recevoir un pancréas et une greffe du foie, et qui était également diabétique, avait déclaré cette maladie. Par conséquent, il s’est vu dans l’obligation de se faire insérer une sonde dans le duodénum pour le nourrir au moyen une pâte prédigérée jusqu’à la fin de sa vie. Malheureusement, son foie a été perforé pendant l’intervention et il en est finalement mort.

Peut-être qu’un végétalien diabétique a pris ce symptôme des stades avancés de sa maladie pour la preuve que l’être humain ne pouvait pas digérer la viande et qu’elle se putréfierait dans ses intestins, mais j’en doute. Il semblerait qu’il s’agisse d’un mensonge totalement malhonnête qu’une personne de PETA s’est simplement sorti de son cul parce qu’elle a compris que ceux qui veulent croire au végétalisme accepteront tout ce que PETA dira sans plus de recherche.

C’est bien triste, parce que les végétariens et les végétaliens peuvent certainement avoir des arguments valables sur la santé humaine (un régime végétarien est probablement une option plus saine que le régime américain standard (SAD) de la merde transformée et de la malbouffe), mais lorsqu’ils profèrent des bêtises totalement erronnées, comme cette énormité selon laquelle les humains ne peuvent pas digérer la viande, aucune personne rationnelle ne peut les prendre au sérieux et ils détruisent toute la crédibilité qu’ils auraient pu avoir. PETA rend un bien mauvais service au véganisme,  et pourtant les végétariens continuent de les soutenir !

C’est pourquoi j’aime PETA. Tant qu’ils seront la voix du mouvement végétarien, il ne sera jamais pris au sérieux ni ne proliférera. Parfois, je me demande si PETA n’est pas en fait financé par l’industrie de la viande pour saboter le programme végétalien par l’exploitation des femmes dans la publicité, le financement de l’écoterrorisme et la fabrication de toutes ces pseudosciences. Aucun groupe d’intérêt particulier ne ruinerait ainsi sa propre crédibilité.

Maintenant, chaque fois que j’entends un végétalien proclamer que les humains ne peuvent pas digérer la viande parce que notre acide gastrique est trop faible, j’aimerais avoir un peu de ce suc gastrique à portée de main pour leur en jeter eux trois gouttes sur la peau et voir combien de temps leur protéine épidermique peut résister à la digestion.

La propagande PETA ne m’atteindra jamais, parce que j’ai vu ce qui sort vraiment de l’estomac humain !

 

(Note de la traductrice : je suis moins enthousiaste que l’auteur de ce billet quand à la stratégie supposée contre productive de PETA, le spectaculaire ordurier mensonger est une stratégie qui semble porter ses fruits :/ )

 

 

 

 

Bébé vegan de 20 mois : 4,89 kilos, pas de dents, ne marche pas, ne rampe pas.

Encore de bons croyants mais mauvais pratiquants ?

On dirait vraiment que les gens font exprès de faire pakomilfo pour salir le véganisme, alors que chacun sait et répète que :

« Bien conçue, une alimentation végétarienne, y compris végétalienne, est saine, adaptée au plan nutritionnel et peut procurer des avantages pour la prévention et le traitement de certaines maladies. Elle est appropriée à toutes les périodes de la vie, en particulier la grossesse, l’allaitement, la petite enfance, l’enfance, l’adolescence, le troisième âge, ainsi que pour les athlètes. » (position de l’ADA)

(La subtilité devant sûrement résider dans le « Bien concue« )

Traduction rapide de cet article 

parent végé

 


Un couple vegan de Sydney s’est fait retirer la garde de ses trois enfants. La garde leur a été enlevé après que la police eut découvert que leur fille de 20 mois souffrait de malnutrition grave et de rachitisme. La mère encourt cinq ans de prison. La cour de Sydney a auditionné toutes les parties, dont la personne qui a pris soin de l’enfant après que la justice l’eu retirée de la garde de ses parents.

Selon son témoignage bouleversant, l’enfant ne pesait que 4,89 kg à 20 mois, avait l’apparence physique d’un nourrisson de 3 mois et n’avait toujours pas de dents à 1 an et demi passé. « Je me souviens d’avoir été terrifié de l’état de ce bébé qu’on me confiait« , dit-elle dans la déclaration. Cette femme chargé de prendre soin raconte comme le bébé était « tellement en retard sur les autres enfants »  qu’elle ne pouvait pas effectuer des actions de base comme se retourner et combien cet enfant reste traumatisée par les tests sanguins mensuels et bimensuels qu’elle doit désormais subir. « Elle crie et elle pleure dès qu’elle approche d’un environnement médical et dès qu’une porte est fermée ».

Les professionnels de santé disent du poids de cette fillette qu’il est devenu totalement disproportionné par rapport à sa taille. Après avoir connu la restriction alimentaire, cette fillette est devenue obèse selon les courbes de santé poids/pour l’âge. C’est une petite fille à qui les gens demandent souvent son âge, en effet, sa très petite taille du au retard de croissance qu’une malnutrition provoque a de quoi questionner.

Aujourd’hui, au tribunal, la juge Sarah Huggett a émis l’hypothèse que le père du tout-petit était « impuissant » à empêcher sa fille de tomber malade. L’avocat du père de l’enfant assure que son client n’était ni vegan ni anti-vaccination. Le père de l’enfant décrit sa femme comme quelqu’un « d’habitués aux soins des touts petits, qui avait déjà travaillé dans le domaine de la petite enfance », qu’elle « décidait de tout à la maison » que toutes les tâches ménagères revenait au père. L’avocat relate également que la relation entre les parents s’était rompue en raison de soupçons d’une liaison. Il insiste pour le défense de son client que la seule fois que leur plus jeune enfant est tombée gravement malade, le père avait eu le réflexe de consulter un professionnel de santé. Cependant, le juge Huggett a fait remarquer à la défense que le père était un « homme instruit », et qu’il aurait dû remarquer que quelque chose n’allait pas. « Cette fillette ne marchait pas, elle ne parlait pas, et vous n’avez rien fait, alors que vous auriez pu l’emmener chez un médecin, vous êtes un adulte, et c’était votre responsabilité de père » L’avocat du père explique que son client vit désormais dans le Queensland et  fait l’objet d’une « chasse aux sorcières végane et anti-vax » dans la presse.

La police allègue que le père, 34 ans, et la mère, 32 ans, – qui ne peuvent être nommés pour des raisons légales – ont donné à leur fille de 20 mois une alimentation stricte « gravement carencée en nutriments pour son développement« . Les parents ont comparu pour la première fois devant le tribunal en mai de l’année dernière, deux mois après que leur tout-petit ait été victime d’un malaise au domicile familial. Ils ont tous deux plaidé coupables d’avoir négligé de subvenir aux besoins de leur enfant et d’avoir causé des blessures graves. Après son malaise, l’enfant malade a passé un mois à l’hôpital où médecins et infirmières ont travaillé d’arrache-pied pour lui prodiguer les soins et la nourriture dont elle avait besoin.

En seulement six mois, la petite fille a pris 6 kg et a pu enfin ramper et se tenir debout toute seule.

L’avocat de la mère du bébé argumente que les rapports médicaux montrent que sa cliente souffrait de dépression. Ce rapport indique que la mère avait quitté l’hôpital seulement trois heures et demie après la naissance de l’enfant, qu’elle n’avait pas déclaré sa grossesse à l’assurance-maladie et qu’elle n’avait pas non plus fait vacciner le bébé. Cette mère soupconnait son partenaire de la tromper avec une collègue de travail et pensait d’elle même qu’elle était une mère « inutile ». il semblerait également que cette femme ai ignoré les relances des professionnels de santé, et également qu’elle était stressée par ses conditions de logement dans une location, ainsi qu’elle « passait toute ses journées en pyjama et qu’elle n’était pas en capacité de faire des courses ». Cependant, la psychologue Dr Yvonne Skinner a déclaré aujourd’hui à la cour qu’il n’y avait aucune preuve, basée sur les dossiers médicaux et son entrevue avec la mère du bébé, que l’accusé souffrait de dépression pendant la totalité des 19 mois de la vie de l’enfant. Selon cette professionnelle de santé, « il était clair que cette mère avait développé un lien avec son enfant et qu’elle aimait l’étreindre, l’allaiter et lui acheter des vêtements. » Elle a ajouté que les examens effectués cinq mois avant la naissance de l’enfant ont montré qu’il y avait très peu de risque de dépression post-natale.

Selon les documents de la cour, la petite fille prenait généralement une tasse d’avoine avec du lait de riz et une demi-banane le matin, et un morceau de pain grillé avec de la confiture ou du beurre d’arachide pour le déjeuner. Pour le dîner, il est mentionné que la fillette se voyait offrir du tofu, du riz ou des pommes de terre. Mais selon sa mère, l’enfant était une « petite mangeuse ». Dans les cas où l’enfant refusait le repas préparé par les parents, ces derniers lui proposaient de remanger un bol d’avoine. Ce régime a entraîné de graves carences en nutriments chez le nourrisson, notamment un manque de calcium, de phosphore, de vitamine B12, de vitamine A, de fer et de zinc. Ses taux de vitamine D – qui peuvent causer des maladies osseuses s’ils sont trop faibles – étaient « indétectables ». Le rachitisme est une maladie osseuse évitable qui affecte les bébés et les jeunes enfants et cause des os mous et affaiblis. Le rachitisme est généralement diagnostiqué chez les enfants en raison d’un manque de vitamine D, de calcium ou de phosphore.

Une des rares photo de cette petie, à l’âge de 19 mois. Elle a le gabarit d’un bébé de 3 mois.

L’état de la petite fille n’a été porté à l’attention des médecins qu’en mars de l’année dernière, lorsque les médecins se sont occupés de l’enfant après le malaise qu’elle avait fait à domicile. Elle avait un peu plus d’un an, mais ne pesait que 4,9 kg – ce qui est à peine le double de ce qu’elle pesait quand elle était nouveau-né. Un médecin qui la vu le premier l’a décrite comme étant « amorphe » et témoigne que la petite fille d’un an et demi ne rampait pas ou ne parlait pas pendant le mois de sa prise en charge hospitalière d’après les documents du tribunal. Au cours d’une enquête sur les antécédents médicaux de la jeune fille, les médecins ont constaté l’absence de vaccinations, d’examens de suivi après sa naissance et de certificat de naissance ou de numéro d’assurance maladie.

Les deux frères aînés de cette petite fille, âgés de six et quatre ans, ont également été pris en charge par le gouvernement et suivaient également un régime vegan.

 

 

Quand un éleveur explique la vie à un journaliste New-Yorkais

Article originellement paru sur la page Facebook de Polyface Farm

L’article récent (Note du Mythe Végétarien : au moment de l’écriture de cette réponse)  : de James McWilliams, intitulé « Le mythe de la viande durable » , contient suffisamment d’erreurs factuelles et d’hypothèses biaisées pour remplir un livre, et normalement je balayerais un tel torchon du revers de la main comme étant trop absurde pour mériter que j’y consacre de l’attention. Mais comme cet article est mentionne spécifiquement mon exploitation Polyface, y répondre prend tout son sens. Pour une réfutation plus complète, vous pouvez lire mon livre Folks, This Is not normal.

vache-verte

Allons-y point par point. Tout d’abord, que les vaches au pâturage émettent plus de méthane que celles nourries au grain. Ceci est en vérité faux. En fait, la quantité de méthane dégagé par la fermentation est la même qu’elle se produise dans la vache ou à l’extérieur de la vache. Que des aliments tels que des déchets de culture soient mangés par un herbivore ou laissés à pourrir en l’état, la quantité de méthane générée est identique. Les zones humides émettent environ 95 pour cent de tout le méthane dans le monde ; la part des herbivores est assez insignifiante pour ne même pas mériter la moindre considération. Celui qui veut vraiment limiter les émissions de méthane doit commencer le drainage des zones humides ! Vite, sinon nous allons tous mourir ! Je suppose que James McWilliams pense qu’étant donné qu’il faut plus de temps pour élever un bœuf sur herbe que sur grain, la différence de temps ajoute des jours d’émissions de méthane à l’équation. Mais la production de céréales génère une multitude de soucis bien pires que le méthane. C’est tout simplement une cueillette biaisée de cerises négatives (cherry-pickingqui ignore les nombreux points positifs de l’élevage dans le but de salir l’idée même d’agriculture régénératrice : les herbivores qui élaguent, les cycles pérennes de repos-activités, la biomasse cultivée grâce au soleil, et la décomposition. Cela revient à jeter le bébé durable avec l’eau du bain polluée.

Quant à son idée que les exploitations sur herbe seraient trop gourmandes en espace, ses chiffres de 10 acres (4 hectares environ) par animal caractérisent l’habituelle mauvaise gestion actuelle des pâturages. À Polyface, nous l’appelons la gestion néandertalienne, parce que la plupart des éleveurs n’ont pas encore rejoint le 20ème siècle et ignorent l’existence des clôtures électriques, des étangs, de l’eau courante, et du compostage aérobie scientifique moderne (à peine aussi vieux que la fertilisation chimique). Ainsi, alors que ses chiffres comparant la production relative du grain à l’herbe peut sembler convaincants, ils reviennent à comparer des choux à des ananas. De nombreux agriculteurs, vivants dans des climats très différents, utilisent maintenant la technologie de l’ère spatiale de l’élevage, le biomimétisme, et une gestion rigoureuse pour obtenir une augmentation exponentielle de production du fourrage. La forêt tropicale, soit dit en passant, n’est pas rasée pour faire paître le bétail. Elle est rasée pour faire pousser du maïs et du soja transgénique. En Amérique du Nord il y avait deux fois plus d’herbivores il y a 500 ans qu’aujourd’hui en raison de l’impulsion du cycle prédateur-proie-élagage sur polycultures des prairies vivaces. Et sans maïs et sans soja s’il vous plait.

Apparemment, si vous mentez souvent et suffisamment fort, certaines personnes vont vous croire : un poulet au pâturage a un impact carbone de 20 pour cent supérieur à son malchanceux homologue en batterie ? Ah oui, vraiment ?? La vérité c’est que ces fermes de poulets industriels ne sont pas des structures autonomes. Il leur faut acheminer plusieurs hectares de céréales jusqu’à eux, et exporter vers d’autres hectares de terres le fumier généré. Bien sûr, souvent la terre ne suffit pas à absorber ce qui est considéré comme un déchet embarrassant. Au grand soulagement des agriculteurs industriels, parfois un ouragan arrive juste à temps pour tirer la chasse d’eau, tuer des poissons, et envoyer des agents pathogènes dans l’océan. Voilà une belle façon de réduire l’empreinte présumée, mais c’est un diabolique tour de passe-passe avec les données de supposer que la toxicité écologique compense les ressources terrestres réelles nécessaires pour soutenir l’activité d’une ferme usine.

Bien qu’il soit vrai qu’à Polyface nos omnivores (volailles et porcs)  mangent des grains sans OGM en plus du fourrage, les ressources terrestres nécessaires pour nourrir les animaux et laisser les sols digérer le fumier ne sont pas différentes de celles requises pour alimenter les mêmes animaux dans un environnement confiné. Même s’ils n’ont jamais mangé au pâturage, la surface requise est strictement la même. La seule différence est que nos animaux eux, prennent le soleil, font de l’exercice, ont accès à des buffets de salade variées illimités, à de l’air frais et ont une vie confortable. Les poulets vagabondant sur nos pâturages n’ont certainement pas plus d’entorses aux pattes que ceux qui marchent dans une installation confinée. Prétendre le contraire, comme McWilliams le fait, est une pure absurdité. Marcher c’est marcher – et c’est généralement considéré comme une pratique saine, sauf si vous êtes un tyran.

Fait intéressant, dans une tirade qu’il veut pleine de compassion, McWilliams déplore que dans  certaines exploitations, les porcs soient alignés avec des anneaux dans le nez pour les empêcher de fouir, expliquant que cela est pourtant « l’un des leurs instincts les plus élémentaires ». Pour mémoire, à Polyface, nous ne plaçons jamais d’anneaux sur le groin des porcs, et dans les rares cas où nous avons acheté des porcs avec des anneaux, nous les leur enlevons. Nous voulons qu’ils expriment pleinement leur nature porcine. En les faisant se déplacer fréquemment, en utilisant des clôtures électriques amovibles, des conduites d’eau en polyéthylène, des vannes à flotteur de haute technologie, et des distributeurs d’aliments scientifiquement conçus, nous ne créons pas, ni ne souffrons des problèmes rencontrés par les fermes usine de porc en extérieur à grande échelle ou par les élevages de porcs d’il y a 100 ans. McWilliams n’a apparemment jamais eu le privilège de visiter une exploitation porcine moderne d’excellence sur pâturage très bien gérée. Il pense que nous sommes tous coincés dans les années 1900, et c’est une honte parce qu’il aurait découvert que les réponses à ses préoccupations sont déjà là. Je me demande bien ce qui justifie son salaire ?

Puis McWilliams passe à l’argument selon lequel des réalités économiques surgiraient si le bétail au pâturage devenait la norme, poussant les agriculteurs à faire croître leurs exploitations sans fin, pour finir à aboutir à nouveau à des exploitations démesurées, telles que nous les connaissons aujourd’hui. Quel stratagème intelligent : condamner toute forme d’alternative. À Polyface, nous ne décourageons certainement pas la croissance – en fait nous la recherchons -. Nous pensons que davantage de fermes gérées de façon holistique sur pâturage devraient naître. Entre l’état lamentable actuel due à une mauvaise gestion, ce qu’il faut bien reconnaître, et l’efficacité de ces systèmes alternatifs, se profile une occasion en or de profiter des avantages économiques et écologiques que permettent ces élevages. McWilliams fonde ses données et ses hypothèses sur les pires fermes, la moyenne ou en dessous. Si vous voulez diaboliser quelque chose, toujours choisir les exemples au plus bas de l’échelle. Mais si vous comparez ce que l’industrie a de mieux à offrir avec le meilleur des systèmes à base de pâturage, les élevages industriels n’ont aucune chance de rivaliser. Utiliser de l’infrastructure portable, une gestion rigoureuse, et les outils techno-chics, les agriculteurs optant pour ces systèmes d’élevage de porcs au pâturage éliminent pratiquement les coûts de capitalisation et les factures de vétérinaire.

Enfin, McWilliams pense placer le coup de poing décisif de son argumentaire en évoquant le cycle des nutriments, en accusant spécifiquement Polyface d’être une mascarade car la ferme aurait recourt à du grains issu de fermes industrielles ! Tout d’abord, à Polyface nous ne supposons pas que tout mouvement nutritif soit anti-environnemental. En fait, l’une des principales activités des animaux dans la nature est de déplacer en hauteur les éléments nutritifs, contre l’écoulement gravitaire naturel à partir de hauteurs de terrain bas. Ceci est la raison pour laquelle les terres basses et les vallées sont fertiles et les plateaux le sont moins. Les animaux sont le seul mécanisme que la nature possède pour défier ce flux descendant naturel. Heureusement, les prédateurs incitent leurs proies à se prélasser sur des terrains en hauteur (d’où ils peuvent voir leurs ennemis arriver), ce qui assure que le fumier se concentrera sur les points élevés d’observation plutôt que dans les vallées. Peut-être que ceci est la raison pour laquelle il n’y a aucun écosystème existant qui soit dépourvu d’animaux. Le fait est que le mouvement des éléments nutritifs est intrinsèquement thérapeutique pour la nature.

Mais, il se loupe encore. Et là réside la différence entre les grains utilisés à Polyface et ceux utilisés par l’industrie : Nous nous soucions de leur provenance. Ils ne sont pas seulement une marchandise. Ils ont une origine et une destination, du début à la fin, de l’agriculteur au consommateur. Plus nous pouvons relier les cycles de carbone, plus nous allons devenir respectueux de la norme environnementale.

Deuxièmement, les herbivores sont l’exception à l’argument du flux négatif de nutriments parce qu’en broutant l’herbe, ils activent le moteur photosynthétique à accumulation rapide de biomasse, le flux net de carbone compense toute perte due à la récolte. Les herbivores n’ont pas besoin que l’on travaille le sol ou que l’on sème des plantes annuelles pour eux, et c’est pourquoi tous les sols historiquement profonds ont été façonnés par eux, et non par des omnivores. C’est fascinant que McWilliams veuille diaboliser le bétail sur pâturages et qu’il n’ai pas intégré la notion des boucles de nutriments. Il n’a cependant l’air d’avoir aucun problème, avec l’horreur écologique des zones mortes du golfe du Mexique de la taille du New Jersey créées par les engrais chimiques qui ruissellent, ce afin de cultiver du grain (lesquels en outre réduisent la vie des bovins). C’est incroyable. ! C’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles Polyface est engagée dans la lutte pour l’assouplissement des règles de sécurité alimentaire afin de permettre l’abattage à la ferme, précisément pour pouvoir conserver tous ces nutriments dans les exploitations et ne pas les envoyer dans les usines d’équarrissage. Si les végés qui ne veulent pas que des activités agricoles normales comme l’abattage se déroulent sur les terres rurales pouvaient comprendre à quel point ces règlements gouvernementaux sont dévastateurs pour l’économie environnementale, McWilliams n’aurait peut-être pas cette balle dans son arsenal. Et oui, les déchets humains devraient aussi être remis sur la terre ferme pour aider à boucler la boucle du cycle de la vie.

Troisièmement, chez Polyface, nous luttons en amont. Historiquement, les omnivores étaient des agents de recyclage. Les porcs mangeaient du lait avarié, du lactosérum, des glands, des châtaignes, des fruits avariés et une foule d’autres produits agricoles. Idem pour les poulets, qui mangeaient des restes de cuisine et des déchets de jardin. Le fait qu’aujourd’hui 50 pour cent de toute la nourriture humaine comestible produite dans le monde aille dans des décharges ou dans des opérations de compostage approuvées par des environnementalistes plutôt que dans la panse d’ omnivores est à la fois écologiquement et moralement répréhensible. Chez Polyface, nous essayons depuis de nombreuses années de récupérer les restes de cuisine des restaurants pour nourrir nos volailles, mais la logistique est un cauchemar. Le fait est qu’en Amérique, nous avons créé un système d’alimentation et d’agriculture séparé. Dans un monde parfait, Polyface ne vendrait pas d’œufs. Au lieu de cela, chaque cuisine, tant domestique que commerciale, aurait suffisamment de poulets à proximité pour évacuer tous les déchets comestibles. Cela éliminerait toute l’industrie des œufs et le paradigme actuel de l’alimentation lourde à base de céréales. Chez Polyface, nous prétendons seulement faire de notre mieux dans notre lutte contre un système alimentaire et agricole déviant et historiquement anormal. Nous n’avons pas créé cette situation  et nous ne la résoudrons peut-être pas parfaitement. Mais nous sommes sûrs que nous sommes beaucoup plus avancés vers de vraies solutions que McWilliams ne peut l’imaginer. Et si la société bougeait là où nous voulons aller, si les organismes de réglementation gouvernementaux nous laissaient aller là où nous devons aller, et si l’industrie n’essayait pas de nous criminaliser alors que nous essayons d’y aller, nous irions tous beaucoup mieux et les vers de terre pourraient s’en mettre plein la lampe.