Les régimes végétariens sont-ils sans dangers pour les enfants ?

Cet article est une traduction de celui-ci paru chez Sustainable Dish.

(C’est pas qu’en France on a pas d’idée, mais il faut bien admettre qu’en terme de rock’n’roll comme de régimes alimentaires, les ricains ont toujours eu 20 ans d’avance sur nous… pour le meilleur comme pour le pire !)

bosch monstre

Il peut sembler parfaitement inoffensif de nourrir les enfants avec un régime sans viande. En fait, de nombreux parents estiment qu’il est « plus propre » et « plus pur » d’éliminer la viande (végétarien) ou d’éliminer toutes les formes d’aliments d’origine animale comme les œufs, le lait et le fromage (végétalien).

Selon l’Academy of Nutrition and Dietetics (AND), un régime végétalien ou végétarien correctement planifié peut convenir à toutes les étapes du cycle de vie, y compris la grossesse, l’allaitement, la petite enfance, l’enfance, l’adolescence, l’âge adulte et les athlètes, dans leur exposé de position de 2016.  L’AND et le US Department of Agriculture (USDA) recommandent que les produits à base de soja fortifié remplacent les produits d’origine animale en tant qu' »alternatives saines ».

Mais sur quoi ces organisations fondent-elles leurs recommandations ? Que montrent les preuves ?

Plusieurs études épidémiologiques à long terme ont montré que les régimes végétariens ou végétaliens peuvent réduire le risque de certaines maladies chez les adultes. Mais, en se concentrant spécifiquement sur les enfants, qui dépendent le plus d’une nutrition de haute qualité pour une croissance adéquate, existe-t-il des preuves réelles que les régimes végétariens soient sans danger ?

Un nouvel article de Nathan Cofnas,  publié dans Critical Reviews in Food Science and Nutrition, examine en profondeur les recherches existantes sur les enfants et les régimes sans viande. Je sais que beaucoup de mes lecteurs n’ont pas le temps de lire l’article en entier, alors j’ai mis en évidence certaines des meilleures pépites dans ce billet. Je veux qu’il soit clair que l’auteur n’a PAS déclaré qu’un régime sans viande est malsain, mais après avoir passé en revue la recherche, sa conclusion est que les preuves montrant qu’un régime végétarien est sain pour les enfants sont faibles, et déclare en outre que l’AND n’est pas en mesure de le recommander comme « sans danger » sans plus de recherche.

 les régimes végétariens et la grossesse

La croissance commence par une grossesse en bonne santé, ce qui permet au fœtus de se développer de façon appropriée. L’un des marqueurs d’une grossesse en bonne santé et d’une nutrition adéquate est le ratio hommes/femmes, qui est généralement de 105:100. Dans les populations stressées, par exemple en temps de guerre, le nombre de fausses couches de fœtus mâles tend à augmenter, ce qui se traduit par une baisse de ce ratio sexuel. La malnutrition et le manque de calories pendant la grossesse ont été identifiés comme l’une des causes de la baisse du ratio sexuel. Une étude menée en 2000 auprès de plus de 6 000 femmes enceintes a révélé que celles qui suivaient un régime végétarien avaient un rapport de masculinité considérablement inférieur à celles qui suivaient un régime omnivore et étaient 23 % moins susceptibles de donner naissance à un garçon. Le faible taux de natalité des femmes végétariennes peut être une indication du stress physique causé par ce type d’alimentation et avoir un impact sur la viabilité du fœtus. Il n’y a aucune mention de cette étude, ni du risque d’avortement spontané de fœtus mâles dans l’énoncé de position AND 2016 mentionné précédemment.

Dans une étude portant sur plus de 6 000 femmes enceintes, les végétariennes étaient 23 % moins susceptibles de donner naissance à un garçon.

 

Le lait et la viande chez les enfants

L’AND recommande de remplacer la viande par des produits laitiers, du soja ou d’autres sources de protéines végétariennes, en précisant qu’il s’agit de substituts nutritionnels adéquats et équivalents pour les enfants. Jusqu’à présent, il n’y a eu qu’une seule étude contrôlée qui examine la substitution de lait à de la viande. Cette étude de 2014 a évalué l’impact de l’ajout de viande, de lait ou simplement de calories supplémentaires au régime alimentaire d’enfants en grande partie végétariens au Kenya et les a comparés à un groupe témoin, qui n’a pas reçu de nourriture supplémentaire.

Les résultats sont fascinants. Lorsqu’on mesure la croissance des enfants, les capacités intellectuelles, le comportement et les performances scolaires, après deux ans, le groupe « viande « avait de loin les meilleurs résultats. Le groupe « laitier » a montré le moins d’amélioration sur les matrices progressives de Raven (RPM – une mesure de l’intelligence des fluides), même par rapport aux enfants qui n’ont pas reçu de calories supplémentaires. Le groupe « viande » a fait preuve d’une capacité physique, d’un leadership et d’une croissance physique beaucoup plus importante au cours de la période à l’étude. Ceux qui ne recevaient que du lait étaient à la traîne par rapport au groupe de la viande sous tous ses aspects. Les chercheurs croient que ces résultats peuvent être liés à l’impact du lait sur l’absorption du fer, ce qui influence les capacités cognitives. Ils suggèrent également que l’amélioration de la performance dans le groupe des viandes pourrait être due à l’apport de protéines de haute qualité, de vitamine B12, de zinc et de fer dans l’alimentation des enfants, ce qui a un impact positif sur le développement.

Bien qu’il ne s’agit que d’une seule étude avec certaines limites, il s’agit de la SEULE étude contrôlée sur le lait par rapport à la viande chez les enfants, et fondamentalement, cela montre que le lait ne peut pas remplacer la viande. Il est tout à fait raisonnable de se demander comment l’AND peut définitivement dire que le lait est un substitut adéquat à la viande dans l’alimentation d’un enfant.

De plus, il a été démontré que le lait a un lien énorme avec l’acné. Quel adolescent voudrait de l’acné ? L’article cite plusieurs études montrant une association entre le lait et l’acné, de sorte que le remplacement du lait par de la viande, surtout chez les adolescents, pourrait entraîner une détérioration de la peau et tout le stress qui accompagne l’acné chez un adolescent.

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Qu’en est-il du soja et des enfants ?

L’AND recommande également le soja comme substitut à la viande et source de protéines de qualité pour les végétariens. Le problème d’une consommation élevée de soja chez les enfants est l’impact que les phytoestrogènes peuvent avoir sur leur développement. Les phytoestrogènes sont des substances naturellement présentes dans les légumineuses et le soja qui peuvent perturber le fonctionnement des hormones dans l’organisme. La perturbation endocrinienne (hormonale) peut être particulièrement préoccupante pour les enfants, surtout pendant les périodes de développement.

Une étude de 2010 des données probantes disponibles sur l’impact des phytoestrogènes a révélé qu’un apport élevé peut entraîner des malformations des organes sexuels, l’infertilité, des cycles hormonaux anormaux et des problèmes de fonction ovarienne. Une étude évaluée dans le cadre de cet examen a révélé que les hommes nés de mères végétariennes étaient 3,5 fois plus susceptibles d’avoir des organes génitaux malformés. La plupart des études examinées dans cet article particulier étaient des études sur les animaux, qui peuvent se traduire ou non chez l’homme, mais il faut poursuivre les recherches pour déterminer l’impact d’encourager les enfants à manger plus de légumineuses et de soja au lieu de viande.

L’étude a révélé que les hommes nés de mères végétariennes étaient 3,5 fois plus susceptibles d’avoir des organes génitaux malformés.

Les légumineuses et le soja sont riches en un anti-nutriment appelé phytate, qui inhibe l’absorption de minéraux tels que le fer et le zinc. Les carences en ces deux minéraux peuvent avoir un impact sérieux sur le développement cognitif et reproductif des enfants. De plus, les sources végétales de fer ne sont pas aussi biodisponibles que les sources animales, ce qui entraîne un risque encore plus grand de carence chez les enfants.

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Qu’en est-il des œufs pour les protéines ?

L’article critique l’idée que les œufs seuls peuvent répondre aux besoins nutritionnels des femmes enceintes et des enfants en raison de leur faible teneur relative en protéines, en fer et en zinc et de leur rapport élevé en acides gras oméga-6 et oméga-3. Les oméga 6 sont pro-inflammatoires, et bien que notre corps en ait besoin, nous en avons généralement beaucoup trop. Les œufs typiques ont un rapport de 15:1.

 D’autres carences en nutriments découlant de l’évitement de la viande……

L’AND semble minimiser l’impact des nutriments manquants et les preuves indiquant la façon dont il peut affecter la croissance et le développement des enfants à la suite d’un régime végétarien. En plus des phytates du soja qui bloquent l’absorption de certains minéraux, d’autres nutriments sont souvent déficients dans les populations qui évitent la viande.

La vitamine B12 est une préoccupation pour les enfants végétariens car c’est la seule vitamine que l’on ne trouve que dans les sources animales. 52% des adultes végétaliens ont été trouvés déficients en B12 ainsi que 26% des végétariens, donc cette carence se traduit probablement chez les enfants suivant ces régimes également. Une carence en B12 peut avoir des conséquences irréversibles pour les enfants, notamment un retard du développement cognitif, des performances scolaires inférieures, des lésions nerveuses et un retard de croissance. En raison de la gravité et de l’impact à long terme de ces symptômes, l’AND recommande la supplémentation en B12 par le biais d’aliments fortifiés ou de suppléments pour tous les végétaliens et végétariens. Mais est-il réaliste de s’attendre à ce que les enfants se complémentent en cette vitamine toute leur vie ? Est-ce qu’un régime alimentaire qui nécessite une supplémentation est un régime biologiquement approprié pour les enfants en pleine croissance ?

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La créatine est délicate à trouver dans les régimes végétariens et peut également influencer le développement sain du cerveau. Une étude a montré que la supplémentation en créatine améliore les performances cognitives (d’un niveau significatif) chez les végétariens. Des améliorations similaires n’ont pas été observées chez les omnivores, ce qui suggère que les végétariens ont obtenu des résultats inférieurs aux tests en raison des faibles niveaux de créatine existants.

Voici une excellente citation de l’article :

« Il est possible que, bien que le végétarisme plaise aux personnes ayant une intelligence supérieure, devenir végétarien réduit l’intelligence fluide et la mémoire de travail…Les gens peuvent ne pas remarquer une réduction du fonctionnement cognitif lorsqu’ils deviennent végétariens si l’intelligence fluide mais non cristallisée est affectée. (En d’autres termes, devenir végétarien peut nuire à la capacité de résoudre des problèmes sans faire oublier ce que l’on a appris, de sorte que l’effet puisse ne pas être perceptible. »

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Taurine

La taurine agit dans le corps comme neurotransmetteur et a un impact sur le développement du système nerveux central. Cet acide aminé est traditionnellement faible dans les régimes végétariens et absent dans les régimes végétaliens. Il n’est pas clair quel impact cela a, mais on sait qu’un faible taux de taurine chez les nourrissons peut nuire au développement à long terme du cerveau.

EPA et DHA pour les cerveaux en croissance

Enfin, l’acide eicosapentaénoïque (EPA) et l’acide docosahexaénoïque (DHA), les acides gras essentiels oméga-3 présents principalement dans le poisson, sont généralement faibles ou absents dans les régimes végétariens. Le DHA en particulier est essentiel au développement normal du cerveau, de la rétine et des cellules. Une faible consommation d’EPA a été associée à la dépression et une faible consommation de viande avec un risque accru de suicide chez les adolescents. A ce jour, il n’existe pas d’études sur les effets à long terme d’un apport insuffisant de ces nutriments particuliers pendant l’enfance, de sorte que les risques sont inconnus. Chris Kresser a écrit un excellent article sur les raisons pour lesquelles les végétariens et les végétaliens devraient prendre un supplément de DHA.

 

Alors, un régime végétarien ou végétalien est-il sans danger pour les enfants ?

Encore une fois, Nathan Cofas a fait un excellent travail en passant au peigne fin la littérature et en présentant des arguments solides selon lesquels nous ne pouvons tout simplement pas être sûrs que les enfants peuvent éviter la viande en toute sécurité. Je sais que beaucoup pensent qu’un régime végétarien bien planifié est meilleur qu’un régime américain standard, ce qui pourrait l’être en fonction des nutriments consommés, mais compte tenu des dommages possibles, et en particulier lorsque la carence en B12 peut causer des dommages permanents, je pense personnellement que les dangers d’exclure la viande sont très réels. Faire une déclaration générale sur l’innocuité des régimes végétariens pendant tout le cycle de vie en extrapolant simplement des preuves provenant d’études épidémiologiques sur les adultes est, à mon avis, irresponsable. Il n’y a tout simplement pas assez de preuves pour dire qu’un régime végétarien ou végétalien est sans danger pour les enfants, et il est temps que les parents soient informés des risques.

26 commentaires sur « Les régimes végétariens sont-ils sans dangers pour les enfants ? »

  1. Je trouve qu’il ne faudrait pas lier végétarisme et végétalisme. Il n’y a aucun lien entre les deux. Cette confusion est telle que même des athlètes végétariens, comme Carl Lewis sont cités comme végétaliens de naissance!

    Et tester une alimentation sur des enfants ou des femmes enceintes du coup, c’est également une très mauvaise idée.

    Sauf allergie ou intolérance ou sensibilité reconnue à un aliment, il faut éviter de supprimer un aliment pour suivre une alimentation végane, paléo, ou autre alimentation « tendance ».

    La rigidité alimentaire expose en effet l’adepte à vouloir persister dans une voie alimentaire, même quand le corps montre que quelque chose ne va pas.

    Mais je rappelle que omnivore veux dire pouvoir manger de tout, mais sans obligation. Les « 5 fruits et légumes par jour » et les « 3 laitages par jour », c’est aussi une forme de rigidité alimentaire, et ça ne convient pas à tout le monde!

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    1. Pourquoi tu ne trouves pas de passerelles entre végétarien et végan ? Le lien entre les deux me paraît évident pourtant ? Il y a une perméabilité entre les idéeologies et les pratiques qui me sautent aux yeux à moa 😀

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    2. Attention, Mythe végétarien

      Si beaucoup de végétariens ambitionnent de devenir vegan, d’autres trouvent que la vie vegan est extrême et se contentent du végétarisme. D’ailleurs, beaucoup de vegans ont une vision très péjorative du végétarisme et voient les végétariens comme des incohérents, des esclavagistes ou des monstres.

      Vulpyfox, j’apprécie beaucoup votre discours nuancé qui est à peu prêt le mien 😉 COmme quoi, les grands esprits se rencontrent 😉

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      1. A mon sens ce n’est qu’une question de réglage du curseur idéologique. Des végan, j’en connais vraiment peu pour de vari, il « crquent » tous plus ou moins. Oui, la vision sur le végétarisme est péjorative et cette posture quasi invisibilisée, puisque en dehors du véganisme, rien ne trouve grace. Il m’apparait que tenir le végétarisme est simplement plus facile, du coup, on peut juste s’esquinter la santé plus lentement, plus insidieusement. Nre voyez pas d' »extrêmisme » dans mes paroles. Juste le résultat d’observation..

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  2. LMV, en fait, c’est justement le cœur du problème… Prétendre que le véganisme est viable et sain en se basant sur des études réalisées sur des végétariens. Il y a autant de différence entre végétarisme et végétalisme qu’entre le végétarisme et une alimentation omnivore.
    Je ne vois pas d’extrémisme dans tes paroles, LMV. Mais le végétarisme est une alimentation viable sur le long terme et ne va pas nécessairement entraîner des problèmes de carences. Des végétariens de naissance et en bonne santé et qui meurent à un âge avancé, il y en a. En cela, le végétarisme est nettement plus proche d’une alimentation omnivore que le végétarisme ne l’est du végétalisme.
    Pour le végétalisme, c’est 80 à 90% d’abandon après quelques mois à quelques années de pratique. Et pour les 10 à 20% de végétaliens qui persistent, combien sont réellement en bonne santé? Combien sont de « vrais » végétaliens et combien sont de faux végétaliens ou des pourcentistes (je suis végétalien à « 80% », ce qui ne veut rien dire)?
    Par contre, tu fais bien de mettre aussi en garde contre le végétarisme. Même le végétarisme peut conduire, suivant différents facteurs, dont la génétique, à des problèmes de santé chez certaines personnes. Pour ma part, quand j’ai tenté l’expérience végétarienne, j’ai surconsommé des laitages et cela ne me convient pas du tout.

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  3. BDVB, nous sommes d’accord oui. C’est juste sur l’idée que nous consommerions tous trop de produits animaux et que tout le monde devrait baisser sa consommation de produits animaux que je ne suis pas d’accord. Pour certaines personnes, baisser leur consommation de produits animaux, ça sera la cata assurée. Pour d’autres, pour éviter des problèmes de santé, elles devraient même augmenter leur consommation de produits animaux.

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    1. Vulpy Fox

      Attention, il me semble (mais ma mémoire peut me jouer des tours) avoir bien dit que ça dépend des gens et des organismes. Mais après, je pense; oui, que la majorité des gens peuvent baisser leur consommation de produits d’origines animaux. La majorité, bien entendu, pas tous le monde, chacun est différent.

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  4. Et non, je ne suis pas d’accord avec le fait que la majorité des gens peuvent baisser leur consommation de produits animaux. C’est juste une hypothèse, pas une certitude.
    Chez beaucoup de gens, la baisse de consommation de produits animaux va entraîner ou accélérer une sarcopénie, un état dépressif, des douleurs articulaires, une anémie, de l’ostéomalacie et même à long terme de l’ostéoporose (non, la consommation de fruits et légumes soi-disant « alcalinisants » ne protège pas le squelette, c’est les produits animaux qui le font. cf les articles de MytheVégétarien sur la santé dentaire).
    Faut-il attendre d’être malade pour se rendre compte que l’on a trop baissé sa consommation de produits animaux? Je ne le pense pas.
    D’ailleurs triste fait divers, la tireuse qui a blessé des gens et s’est ensuite suicidée au siège de youtube était végane. Triste confirmation de l’état dépressif dans lequel sont malheureusement la majorité des véganes qui sont dans le déni par rapport à leur état réel de santé.
    http://www.parismatch.com/Actu/Faits-divers/Bodybuildeuse-vegane-militante-incomprise-L-etrange-profil-de-la-tireuse-de-Youtube-1490945

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    1. Vulpy Fox

      Vous dîtes Chez beaucoup de gens, la baisse de consommation de produits animaux va entraîner ou accélérer une sarcopénie, un état dépressif, des douleurs articulaires, une anémie, de l’ostéomalacie et même à long terme de l’ostéoporose (non, la consommation de fruits et légumes soi-disant « alcalinisants » ne protège pas le squelette, c’est les produits animaux qui le font. cf les articles de MytheVégétarien sur la santé dentaire).
      Oui mais estt-ce vraiment le cas de la majorité des gens ? Je veux bien vous croire, je peux croire n’importe quoi… si on me le prouve. Auriez-vous des sources que je pourrai consulter pour en savoir plus ?

      Au fait, Mythe-Végétarien vous avez entendu du milliardaire texan John Arnold ? Ce grand mécène des sciences vient de sortir un livre, un magasine de ma faculté en a parlé. Bon j’ai lu en diagonale mais il annonce que beaucoup d’études scientifiques sont biaisées et doivent être prises avec pincettes. Il a notamment parlé des études nutritionnistes. D’après lui, c’est les pires de toutes : pratiquement toutes sont biaisées et doivent être lues avec beaucoup beaucoup beaucoup de vigilances.

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  5. Au fait a propos de la vegan qui a attaqué you tube au fusil :

    Avalanche de cétépaunevrévegan elle avait pas fait tout komilfo dans 5….4 ….3….2…. 1

    (oui cétépaunevrévegan, moi aussi j’invente des expressions comme Clair et Limpide ;))

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  6. BDVB,

    La baisse de la consommation des produits animaux pour être en meilleure santé venait de l’hypothèse fausse que les graisses saturées et le cholestérol provoquent des maladies cardiaques.
    La substitution des graisses animales par des graisses végétales, la diminution globale de la consommation de graisse et l’augmentation de la consommation de glucides pour diminuer le risque cardiaque a eu pour conséquence au USA une augmentation de la mortalité cardiaque et une épidémie d’obésité.
    Donc si une personne se porte bien avec sa consommation actuelle de produits animaux, elle n’a aucun intérêt à la baisser « pour voir ». Si une personne a des problèmes de santé, par exemple d’obésité, la solution est de diminuer les glucides et certainement pas les protéines et graisses animales.
    Dans les deux cas, la « végétalisation » de l’alimentation n’est pas une bonne idée.
    Robert Masson, naturopathe et pro « végé » au début de sa carrière a constaté des effets très négatifs des alimentation végétaliennes et même végétariennes. En préconisant simplement à des personnes affaiblies par des alimentations « végétalisées » de consommer 300g par jour de produits animaux (sauf les produits laitiers), il a retapé beaucoup de monde.
    L’inconvénient de tester une alimentation « végétalisée », c’est que les effets négatifs ne sont pas immédiat. C’est là le piège, et lorsque l’on prend conscience du problème, il faut beaucoup de temps pour remonter la pente, quand c’est encore possible.

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    1. Robert Masson. J’en ai entendu parlé, c’est une source intéressante et en plus en tant q’ex-végétarien, il a de l’expérience et du vécu avec lui. Mais, sans vouloir vous offenser, est-ce que vous auriez une autre source ? Je ne dis pas cela pour vous piéger, Vulpy, cher amy (je sais, ça rime, c’est le but…) mais pour avoir des sources sérieuses face aux vegans.

      Cordialement

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  7. Mythe végétarien

    J’ai peut-être une idée pour nous mais j’aimerai vous la dire dans un cadre privé. Pourriez-vous me contacter par mail s’il vous plaît ?

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      1. Le Mythe,

        Pas grave, ne vous inquiétez pas, c’est une idée que j’ai déjà communiqué aux animateurs du site botte-de-paille.fr. Vous auriez une adresse mail où je pourrai vous en dire plus ?

        Cordialement

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  8. Hello ! En ce qui me concerne, en bonne rationaliste (et un peu relou de ce fait parfois je le reconnais), je fais mes recherches de la façon suivante : je regarde d’abord les études qui font une synthèse de tout ce qui a été étudié sur le sujet, c’est à dire les revues d’études, et dans l’idéal les revues systématiques ou « systematic review » qui font un compilation, une synthèse + évaluation de la qualité des études produites jusqu’à présent. Si les véganes citent souvent la position de l’Académie américaine de nutrition, c’est parce qu’elle a fait ce type de travail, mais bien entendu ce n’est pas le seul. Jusqu’à présent, je n’ai pas trouvé de revue d’étude qui offre un tableau aussi alarmant que les études que vous évoquez dans l’article… En fait on pourrait défendre n’importe quel point de vue ou presque (je dis bien presque ^^) en sélectionnant seulement les études qui vont dans notre sens, et cela est valable autant pour les véganes qui font un tableau miraculeux du régime que pour les personnes qui cherchent à le démonter. Si une seule étude existe sur un sujet, on ne peut rien en conclure mais bien sûr il faut se baser dessus pour rester vigilant. Si de nombreuses études existent et qu’on en choisit une seule, là on tombe dans le « cherry picking », le biais de sélection. Je ne manquerai pas de vérifier régulièrement si les revues d’études les plus récentes font état de tous ces risques (après en ce qui me concerne, je n’ai jamais prétendu que c’était un régime miraculeux, il demande bien évidemment un minimum d’attention portée à l’équilibre alimentaire et une complémentation minimum en vitamine B12, une bonne partie des compléments offrant d’autres vitamines en plus : ça ne me pose aucun souci éthique à titre personnel)

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  9. Bonjour ! Merci pour cet article et j,avoue ne pas avoir encore tout lu, bien que cela va arriver. Le temps me manque, pourtant je l’ai pour écrire cet atroce pavé… Veuillez m’en excuser xD.

    Seulement, une question pressante me taraude depuis un moment. Je tente de lire plusieurs point de vu par rapport à l,alimentation, le végétarisme, la diète cétogène, etc. mais dans les deux sens, les arguments sont toujours similaires et échouent à faire l’avocat du diable correctement, c’est-à-dire qu’ils finissent toujours par présenter un discours présentant « l’adversaire » comme moins bon ou composé de failles importantes, plutôt que d’expliquer comment un tel discours baveux peut prendre forme. Avec tout ce beau foutoir, ça devient à un moment assez difficile de relativiser et même d’être sceptique sur tout ça. Soit on devient crédule, soit on renie tout. On sait plus où en mettre la tête. Ironiquement, un peu comme tous ces écrits qui disent « régler votre anxiété », il y en a tellement qui disent tous n’importe quoi ou de manière incomplète qu’ils nourrissent plus l’anxiété qu’autre chose ^^ »…. En gros, rare sont les gens mentionnant que l’alimentation humaine dépend de son contexte socio-économique et environnemental. Et souvent, si fait, on fini par tomber dans un langage presque sensationnaliste et manquant de remise en question tel le fait l’auteure du livre Le Mythe Végétarien (bien que ses arguments me semble tout à fait pertinent, mais invalide à la fois, comme ceux des « vegan »). J’entends rarement parlé du fait que l’alimentation humaine change selon sa génétique, son histoire, sa position géographique, sa strate sociale, etc. et qu’en aucun cas il est concevable qu’un inuit doit avoir une alimentation identique à celle d’un haïtien. Seule Taty Lauwers semble tenter un minimum de montrer à quel point tout change selon l’individu, mais je n’ai pas encore assez lu d’elle pour en être certaine. Il y aurait aussi le blog de Jean-Daniel Metzger, mais encore une fois, c’est une découverte trop récente pour moi. Après, apporter autant de « contextualisation » fini par être lourd et votre article (votre blogue en fait) semble très bien s’amuser à remettre les choses en perspectives sans tomber dans l’unique but de faire valoir son point de vue.

    Bref…. Voici ma question, je crois que ce premier pavé était nécessaire afin de bien montrer le dilemme qui me déchire derrière : j’entends quelques fois parler de l’argument que des cultures/société/groupes de personnes/etc. ont vécu étant végétariennes pendant des siècles, voir des millénaires. Un cas intéressant est les brahmans, une caste en Inde considéré comme pur comme elle ne se nourris pas de produit ayant nécessité la mise à mort de l’animal. Cependant, si je ne me trompe, peu importe sa caste, le ghee (beurre clarifié) reste assez important dans l’alimentation indienne et ayurvédique. Bref, est-ce que l’on pourrait expliquer à partir de ça que, si plusieurs cultures ont pu subsister tout en étant végé, c’est qu’elles allaient tout de même chercher des nutriments animale en les plaçant au coeur de leur alimentation ?
    Ça mène à ma vraie question : quand l’on parle que l’alimentation vegan ne peut avoir lieu d’être dans le développement du corps et sur le long terme, jusqu’à quelle mesure ceci s’applique-t-il ? Les catégories me semble trop ferme et les propos « bouchés du cul ». Par exemple, il y a une différence entre un vegan, une personne consommant de la viande genre 1-2 fois semaine et une personne typiquement occidentale qui en bouffe à chaque repas de sa journée, voir même au déjeuner, alors que les argumentaires présentes habituellement que les deux extrêmes, ignorant le gris comme l’histoire l’a toujours fait. Quand vous dite alors que la consommation de viande semble être nécessaire sur un développement à long terme de l’organisme, surtout lors de la jeunesse, ceci s’applique à laquelle de ces mesures ?
    Si je suis par exemple un parent végan, en réponse aux problème moraux et environnementaux causé par l’industrialisation et la surconsommation, avec donc un désir de manger local et nécessairement bio, comment puis-je adapter mon régime face à cet enfant ? Je devrais lui donner de la chaire animal à chaque jour ? 4 fois semaine ? 2 fois ? Et, seulement de la chair ? devrais-je ajouter des oeufs ? Serait-ce bon de sauter des semaines parfois ? Dois-je faire fermenter ma viande ? La pasteuriser ? Etc.

    Au final, ce sont toutes des informations qui manque cruellement à la plupart des trucs que je lis, et même à votre article, et à moi aussi… Je trouve ça nulle part et je devais enfin le demander. Bien sûr, je ne tente pas de vous visez et si je pose ma question ici, c’est avec sérieux et car je crois bien que votre blogue est en mesure de me répondre avec tout autant d’enthousiasme, que me simplement faire dire « ouais, mais non » comme le ferait certains site d’alimentation qui m’emmerde un peu. Aussi, c’est l’article qui a fait déborder le vase.
    Désolé pour ce pavé, mais pourtant, merci de votre temps !

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    1. Désolée d’avoir tant tarder à publier ton com Brahman, mais j’avoue qu’un si long message qui commence par « j’ai pas encore tout lu », ça m’a découragée un tantinet 😀 Je sais bien que les ordinateurs c’est l’immédiateté, mais voilà, autant je suis diligente sur FB, autant içi, j’y arrive biiiiien moins. Du coup j’ai pas lu ton com (ouuh) On va faire un deal = tu lis l’article et on discute après = ça te semble honnête?

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      1. Oh, mais tout à fait. Je l’ai bien lu depuis xD. Pas d’inquiétude. J’avais écrits le message sur le moment afin de ne pas oublier ma question bien longue et remplis de divagation….

        Je vais répondre à tout ici: les brahmanes sont une caste (varna) dans le système hindouiste en Inde. Le système des castes s’étend par contre bien plus loin que seulement la philosophie hindoue pour devenir une véritable structure social peu importe sa religion. Les brahmanes sont, vulgairement parlant car j’ai clairement pas les compétences pour offrir une définition exact vu le bordel que c’est, des êtres « purs ». Les castes sont, théoriquement parlant, composé de 5 catégories, toutes ayant un rôle sociale bien défini qui est ici dépendant de sa classe (jati). Souvent, mais dans les faits ce n’est pas si vrai, les jati ne se reproduisent qu’au sein des même jati et nécessairement ces même jati sont dans la même caste (varna). Bref, ça mène théoriquement à des différence bien visible entre les castes vu que ça dire plusieurs milliers d’années, c’est assez dingue et mène les discrimination social à un autre nouveau dans un contexte et avec un intérêt complètement différent. Pour en venir au fait que la hiérarchie des castes ne correspond pas nécessairement à sa richesse et son statut social, mais plutôt à son niveau de pureté. Un brahmane, faisant partie de la caste la plus pur, ne doit ainsi faire aucune tâche menant un contact avec une impureté (cadavre, saleté, etc.). Bref, ils sont végé, mais je ne saurai dire s’ils consomment des produits animaux ou non. Je sais que les oeufs non en général, mais le beurre clarifié (ghee), étant au centre de l’alimentation hindou, je suis pas mal sur qu’ils en prennent. D’ailleurs, il y a souvent des évènement où pendant un court laps de temps, les castes échangent leurs rôles, permettant alors de briser les règles et tabous. Bref.
        Ça mène à un gros problème, car les indiens ont fait nombre d’étude sur ça, mais rare sont les recherches que les cites (je ne vise pas le votre). Les mouvements vegan sont pas mal lié à d’autres mouvement plus ancien il me semble, que ce soit lié au New Age (qui s’est intensément inspiré de l’hindouisme et du bouddhisme en sortant tout n’importe comment de son contexte indien, ce qui mène à pas mal des problème qu’on retrouve aujourd’hui sur le sujet….) ou même carrément à des mouvements d’évangélisme à ce que j’aie pu lire quelque part (je devrai retrouver ce lien si ça vous intéresse). Bref, on ne peut pas dire que le mouvement vegan est simplement un mouvement « éthique » ou choix alimentaire car sa philosophie vient grandement d’ailleurs de manière décontextualisé, ce qui mène peut-être à ces problèmes de carences que l’on retrouve aujourd’hui…. Je sais pas.
        Donc ouais, les brahmanes ont une descendance tout autant que n’importe qui et ce, depuis des milliers d’années. J’ai oublié de mentionner, mais une caste (varna) et sa sous-caste/calsse (jati) est déterminé par le sang. Les exceptions sont partout et constante, mais théoriquement, il sera impossible, même en des milliers d’années, pour une caste de guerrier par exemple (qui mange de la viande afin de pouvoir se battre. Se sont les dirigeants, rois) de devenir brahmanes (les moines, prêtres, philosophes, érudits, etc.) même en changeant son alimentation.

        Mais, pour revenir au centre de ma question, même si votre article (traduction) apporte des pistes géniales, il reste que cette nuance qui m’emmerde persiste. Ça veut dire quoi « consommer » de la viande ? En prendre un repas par jour ? 1 fois par semaine ? 2 fois par mois ? Manger un boeuf au grand complet par jour ? Ça veut dire quoi ? Car, les discours sont toujours dans un extrême ou un autre : soit on est vegan, soit on l’est pas. Alors que bha, comme je montré avec le cas des brahmanes, rien n’est coulé dans le marbre de la sorte…..
        Surtout que bon sang, les insectes ne sont jamais mentionnés xD….. L’argument du manque d’étude scientifique est valable, j’imagine, mais le manque d’écrit, il y en a en masse.

        Et ouais, j’aime papoter xD…

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  10. Je comprends pas pourquoi mon message n,est pas apparu…. J’avais perdu tellement de temps à l’écrire pourtant….. Je vais faire bref alors:

    Merci bien pour la traduction de cet article, j’aurai cependant quelques questions vu comment ce n’est jamais abordé. Quand on parle de manger de la viande, c’est en quelle quantité exactement. Car c’est bien beau être vegan ou omnivore, ça reste 2 extrêmes sur une droite. Alors, mangé de la chair animale, mais qu’une fois semaine, est-ce suffisant ?
    D’ailleurs, doit-ce être que de la chair animale ? Souvent on va parler de culture ou groupe humain végétarien ayant perduré longtemps, voir encore, dans l’histoire. Les brahmanes en sont un exemple, ils sont presque vegan même. Seulement, le ghee (beurre clarifié) est au centre de leur alimentation, est-ce censé avoir pas mal tous les nutriments animal nécessaires ? De même, souvent, des groupe vegan, dans l’histoire, mangent en fait, très souvent, des insectes (ça reste des animaux) et c’est un cas qui me semble souvent ignoré. Rare sont les espèces frugivores, genre en partie l’humain même s’il est omnivore, qui ne consomment pas d’insectes. Les gorilles sont un magnifiques exemples.

    Bref, est-ce que des personnes peuvent m’éclairer s’il-vous-plaît ? Merci bien !

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    1. Tu as lu l’article avant d’avoir rédigé celui çi, ou tu a sjuste envie de papoter ?
      Juste une question : les brahmanes sont ils des gens qui font des bébés ?
      C’est capital d’intégrer cette notion nde REPRODUCTION au sein de la réflexion.
      Les moines, les combattants, les religieux, ils peuvent se dézinguer la santé autant que bon leur semble, si il y a sur leur groupe humain un tabou à la reproduction, ça chage la donne, tu ne crois pas ?

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  11. Ah…. les messages sont en modération, je vois…

    Bon, bha celui-ci est simplement pour vous demander de laisser que mon deuxième message s’il vous plaît. Plus court, il me semble au final plus clair….

    Merci bien et désolé de toute cette pagaille xD….

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  12. Bonjour,
    Merci pour la revue de littérature. Cependant, il y a beaucoup d’éléments qui pour moi me semblent bizarres : une immense majorité d’indiens sont végétariens (pas que les Brahmanes, les Brahmanes étant la caste la plus pure et la plus stricte la dessus) depuis des générations pour qui les différences de ratio à la naissance sont plus liés à l’avortement que d’autres choses. Par ailleurs ils n’ont pas de problème de sous reproduction 😂 Alors oui, ils sont généralement carencés sur certaines vitamines et minéraux (on l’est aussi en moyenne quand on regarde les stats sur le fer !) mais de la à dire qu’ils sont moins intelligents en moyenne, il y a quand même un gap 😅. Surtout quand on voit la réussite des indiens au sein des grands groupes technologiques américains…
    Bref, si vous avez des info là-dessus ça m’intéresserait!

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