Un régime végétarien mené honnêtement affecte le cerveau.

En nutrition il est une notion particulièrement fondamentale : celle de l’adhésion des individus ou des populations aux recommandations.

Or, de part mon immense compréhension de mon espèce et de son emploi inconséquente du verbe, je soupçonne de nombreuses personnes d’avoir végétalisé leurs discours davantage que leurs assiettes. L’étude que voici est intéressante à ce titre : elle rend compte d’un groupe dont l’adhésion à un type de flexivorisme à très forte connotation végé a été particulièrement fort.

L’étude c’est par là -> https://www.mdpi.com/2072-6643/14/20/4254?fbclid=IwAR2RhUAnPMobVZRi9i4eBihR9ek-FUwk255hbp3kcgCyMgrHsaTfcEmsv-Y

En janvier 2019, la Commission EAT-Lancet a défini un régime alimentaire de référence universel pour promouvoir la santé humaine et environnementale. Cependant, ce faisant, les conséquences potentielles sur la santé du cerveau n’ont pas été prises en compte. Alors que les régimes à base de plantes sont généralement associés à de meilleurs résultats cognitifs et affectifs, ceux qui limitent fortement les produits animaux ne le sont pas. Par conséquent, les ramifications potentielles du régime EAT-Lancet sur la cognition, l’humeur et la variabilité de la fréquence cardiaque ont été prises en compte (N = 328). L’adhésion à l’indice alternatif d’alimentation saine (AHEI) a été associée à une meilleure humeur, à une attention concentrée, à une mémoire de travail et épisodique, et à une variabilité plus élevée de la fréquence cardiaque. Cependant, lorsque le régime EAT-Lancet était pris en compte, les effets étaient soit plus faibles, soit non significatifs. L’analyse en grappes a permis d’identifier un style alimentaire caractérisé par une forte adhésion à la recommandation EAT-Lancet de limiter la consommation de viande, représentant un sixième de l’échantillon actuel. Ce groupe présentait un ratio moyen d’adéquation (RMA) plus faible, n’atteignait pas l’apport nutritionnel recommandé (ANR) pour une série de nutriments, notamment les protéines, le sélénium, le zinc, le fer et les folates, et était de moins bonne humeur. Ces données mettent en évidence les conséquences potentielles non intentionnelles des recommandations EAT-Lancet sur l’adéquation nutritionnelle et la santé affective chez certaines personnes. Il est nécessaire de mieux optimiser le régime EAT-Lancet pour soutenir la santé du cerveau. Alors que nous nous dirigeons vers des régimes alimentaires plus durables, ces résultats soulignent la nécessité de prendre en compte la façon dont ces régimes peuvent affecter le cerveau.

Rime avec pakomilfo.

(ajout grincant de l’autrice.)

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